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Nice: soupçonnés d'avoir séquestré et frappé un homme, cinq policiers municipaux en garde à vue

Cinq policiers municipaux niçois sont en garde à vue.

Cinq policiers municipaux niçois sont en garde à vue. - Fred TANNEAU © 2019 AFP

Les cinq policiers niçois ont été interpellés ce lundi et placés en garde à vue.

Cinq policiers municipaux de la ville de Nice en garde à vue. Les cinq agents sont soupçonnés d'avoir séquestré et frappé un jeune homme de 21 ans, a appris BFM Nice auprès du procureur, confirmant une information de Nice-Matin. Les policiers municipaux, interpellés ce lundi, sont entendus pour violences aggravées et séquestration. Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.

L'affaire a débuté dans un bar, dans la nuit de dimanche à lundi, où un échange a eu lieu un échange avec les policiers, qui étaient en tenue en train de consommer, selon Nice-Matin. La victime présumée, accompagnée d'une autre personne, a tagué le véhicule de la patrouille en sortant de l'établissement.

Il aurait alors été embarqué par les agents et conduit dans le quartier du Vinaigrier, tandis que l'autre personne se serait enfuie. D'après son témoignage, la victime assure avoir été menacée "de mort et de viol" et frappée à plusieurs reprises avec des gants de renforcement.

Finalement libéré, le jeune homme a rapporté les faits à une amie policière nationale, qui l'a accompagné aux urgences, le visage en sang et présentant des bleus et des ecchymoses.

Les agents suspendus

Tandis que l'enquête se poursuit, Nice Christian Estrosi indique dans un communiqué transmis à BFM Nice avoir demandé la suspension des agents à titre conservatoire.

"Je ne laisserai pas l'image d'une police municipale forte de 550 policiers dont l'attitude a toujours été irréprochable, être ternie par des comportements individuels inqualifiables et pour lesquels des sanctions sans faiblesse seront prises en fonction des éléments de l'enquête", poursuit le maire.

"Si les faits sont confirmés", ajoute Christian Estrosi, des procédures de révocation des agents seront engagées. La ville se portera également partie civile.

Nicolas Galup avec Carole Blanchard