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Nice: où en est le chantier de raccordement de la voie rapide à l'A8?

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Les travaux pour relier la voie Mathis à l’autoroute A8 à l’ouest de la ville ont commencé depuis un an.

Un projet très attendu. Lancés il y a un an, les travaux permettant de relier la voie Mathis à l'autoroute A8 se poursuivent, à l'ouest de Nice. Mais en attendant, les usagers de la route prennent leur mal en patience, face aux perturbations créées par le chantier. D'autant plus que ce chantier intervient après ceux de la création de la ligne 3 du tramway, inaugurée en 2019.

"J'ai acheté un scooter exprès à cause des travaux. De toute manière, Nice est en perpétuels travaux entre la Coulée Verte, les démolitions. Il vaut mieux avoir un scooter qu'une voiture", dénonce un usager au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Un autre affirme devoir passer par un autre endroit "quand c'est les heures de pointe".

Un chantier en deux phases

Le calendrier du chantier de raccordement des deux routes est prévu en deux phases. La première, qui doit se terminer pour l'été 2024, consiste à relier la voie Mathis à la route de Grenoble via deux voies. Celles-ci resteront en surface le long des voies ferrées puis passeront en souterrain sous le parvis de la gare, l'avenue Grinda puis la route de Grenoble, pour ressortir après le carrefour Nicot de Villemain.

La deuxième phase sera elle plus rapide, et ne durera qu'un an. Elle consiste à prolonger ce nouvel axe souterrain jusqu'à la bretelle d'entrée de l'autoroute A8.

Ce chantier de raccordement est actuellement l'un des plus importants de la Métropole Nice Côte d'Azur. Pour son président Christian Estrosi, les enjeux de ces travaux sont multiples.

"Nous allons enlever de la route de Grenoble et l'avenue Grinda 13.000 véhicules par jour grâce à cela. Ce sont 9 minutes de déplacement de moins en heure de pointe sur l'ensemble de la voie Mathis", assure-t-il.

Moins de bruit et de pollution

En plus de faciliter le trajet des usagers, ce projet présente également "des bénéfices environnementaux considérables", poursuit le président de la Métropole. Selon les calculs de la collectivité, il permettra une baisse de 6500 tonnes des émissions de CO2 par an, la plantation de 10.000 arbustes et 150 arbres, et la mise en place de 2500m2 de sols perméables.

Christian Estrosi annonce également une "baisse de 30% des gaz à effet de serre avec la fluidification du trafic" et une "baisse des nuisances sonores pour les riverains de six à neuf décibels".

Le coût total des travaux devrait dépasser les 165 millions d'euros. La livraison du projet est prévue pour 2026.

Marylène Iapichino avec Shéhérazade Ben Essaid