Nice: opération "collège mort" au Parc Impérial pour demander l'arrivée d'un CPE supplémentaire

Les associations de parents d’élèves et les syndicats de professeurs dénoncent la présence d’un seul CPE pour presque 1.000 élèves au collège niçois du Parc Impérial. Seuls 3% des élèves ont fait acte de présence ce mercredi 5 juin.

Ils n’auront été que 26 élèves sur 840 à franchir les grilles du collège du Parc Impérial à Nice. Une journée "collège mort" a été organisée ce mercredi 5 juin au sein de l'établissement, à l'initiative des associations de parents d’élèves et des syndicats de professeurs.

Une opération de protestation réussie pour ces derniers qui réclament un CPE supplémentaire dans l’établissement comptant aujourd'hui près de 1.000 élèves.

"Nous avons demandé aux parents de ne pas déposer leurs enfants aujourd'hui parce qu'on considère qu'il s'agit d'une demi-journée et que ce n'est pas très grave dans la scolarité", explique Éric Fouzari, coordinateur PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public) des parents d’élèves au Parc Impérial.

"Sept ans" et toujours pas de nouveau CPE

La demande de nouveau CPE a été faite il y a déjà "plus de sept ans", rappelle ce dernier au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Aujourd’hui, la CPE du collège doit gérer seule l’ensemble des missions. "Un travail de deux personnes" souligne même un enseignant.

Cette situation peut parfois s'avérer être inconfortable pour certains d'entre eux. "On voit réellement le manque d'un CPE", estime Patrick Fanciotto, professeur de SVT au Parc Impérial.

"Par moments, elle est occupée et on ne peut pas la joindre à un moment qui pourrait être critique. Cela pose des problèmes de sécurité, on est passé de 750 élèves à 1.000 l'année prochaine, à moyen constant, sans rien de plus", ajoute ce dernier.

Les syndicats d'enseignants reçus par le rectorat

Les syndicats de professeurs ont été reçus ce mardi par l’inspecteur d’académie au rectorat, qui n’a cependant apporté aucune réponse favorable. "On a eu une écoute attentive du rectorat, pour autant aucun moyen n'est déblocable ou débloquée", résume William Planet, professeur d’histoire-géographie et représentant SNES Enseignants.

Ce dernier salue "une réunion cordiale" mais regrette "un discours assez fermé" entre une institution "qui n'a pas de moyens à nous donner" et les parents d'élèves et professeurs portant une demande "légitime".

Quant à l'opération collège mort, elle a été jugée "pleinement réussie" par les représentants des parents d'élèves rencontrés ce mercredi matin devant les grilles du collège. Les professeurs ont tout de même assuré les cours pour les élèves présents.

Arthur Descudet avec Alixan Lavorel