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Un CPE, trois surveillants et 1.000 élèves: la rentrée de cette école niçoise inquiète déjà enseignants et parents

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Les enseignants et parents d'élèves du collège du parc impérial de Nice dénoncent le manque de moyens et de personnels face au nombre d'élèves jugé disproportionné. Ils ont manifesté devant l'établissement, ce jeudi 30 mai.

Des parents d'élèves, membres du personnel éducatif et enseignants du collège du parc impérial à Nice ont manifesté devant l'établissement, ce jeudi 30 mai.

Des tracts ont été distribués aux élèves à la sortie des classes ainsi que des faux billets à déposer dans une urne "un CPE pour le parc". Le contenu a ensuite été remis à la direction académique.

Une quête symbolique face au manque de moyen

"On leur a demandé de nous allouer un deuxième CPE pour le collège et ils n'ont pas les moyens donc symboliquement, on fait une quête", explique Ghislaine Depecker, membre de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).

Dans ce collège, plus de 1.000 élèves seront scolarisés l'an prochain. Pour les surveiller, un seul CPE est aujourd'hui en poste. Une situation qui inquiète les différents parties.

Un CPE et trois surveillants

La cité scolaire du parc impérial fait près de 3,5 hectares de superficie, avec un collège qui compte, en plus d'un CPE, seulement trois surveillants par jour. Un déficit d'encadrement qui "semble inadmissible sur le plan de la sécurité" pour Catherine Payot, professeure de français au collège.

Recruter plus de personnels est une nécessité selon Éric Fouzari, président de la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public de Nice. Prenant l'exemple de trois bagarres successives au mois de décembre, il déplore: "Quand on voit le personnel qu'il y avait, ils n'étaient pas en nombre. Aujourd'hui, on peut dire que l'établissement n'est pas sécurisé."

"Collège désert" ce 5 juin

Une opération "collège désert" a été proposée ce mercredi 5 juin en signe de protestation. Une initiative, qui invite les parents à ne pas emmener leurs enfants au collège.

L'objectif est d'avoir "du poids au niveau de l'inspection académique, parce qu'on n'a pas le sentiment d'être entendus et là ça devient urgent", explique Corinne Soucies, membre de la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.

Le rectorat de Nice a invité les associations de professeurs et de parents d'élèves a une audience, ce lundi 3 juin, en fin d'après-midi.

Mélie Lavaud avec Arthus Vaillant