BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Nice: les migrants ont quitté le camp installé au port Lympia

placeholder video
La plupart des réfugiés qui s'étaient installés sur la digue du port de la ville seraient partis d'eux-mêmes, alors que le tribunal administratif avait accepté la demande de Christian Estrosi de procéder à une évacuation par les forces de l'ordre.

Ils n'ont pas attendu l'intervention des forces de l'ordre. La quinzaine de demandeurs d'asile qui avaient établi un camp de fortune sur la digue du port Lympia, à Nice, ont fui, abandonnant derrière eux affaires et tentes vides. La semaine dernière, le maire de la ville, Christian Estrosi, avait annoncé que le tribunal administratif avait accepté sa demande, formulée en avril dernier, de faire évacuer les lieux par la police nationale.

"L'année dernière, il y avait à peu près 15 à 20 personnes, raconte Mireille Damiano, adhérente de l'association "Tous citoyens", au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Il y a encore quelques jours, ils n'étaient plus que cinq à huit. Et aujourd'hui, on ne rencontre qu'une seule personne", poursuit-elle.

Nixon est le dernier à résider sur la digue du port. Il dit ne pas avoir d'autres choix en raison du refus de sa demande d'asile pour manque de preuves sur sa situation. "Si on l'arrête, il risque de se retrouver au centre de rétention administrative et faire l'objet d'une demande d'expulsion", explique Mireille Damiano.

Le démantèlement reporté

Le 2 août dernier, la municipalité de Nice avait annoncé l'évacuation de ce campement illégal dans les 48h suivantes. L'édile se réjouissait alors de "rendre" l'espace public aux Niçois.

"Je suis heureux de pouvoir dire à tous ceux qui voulaient profiter de ce cadre pour faire leur sport, pour se promener en famille, que les forces de l'ordre seront mobilisées par le préfet des Alpes-Maritimes sous 48h pour déloger les campements illicites", avait-il alors écrit sur son compte Twitter.

Mais ce vendredi, le premier adjoint au maire de Nice, Anthony Borré, avait annoncé, lui aussi sur Twitter, que l'expulsion était finalement reportée de plusieurs jours. Pour le moment, aucune opération des forces de l'ordre n'a eu lieu.

Sarah Boumghar