Nice: la garde à vue de l'enseignant soupçonné de menaces de mort et d'apologie de crime levée

Un policier lors d'une présentation de la plateforme Pharos (image d'illustration). - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Il aura passé 48h au commissariat. La garde à vue du professeur d'italien soupçonné d'apologie de crime et d'avoir proféré des menaces de mort dans des vidéos "dérangeantes" a été levée.
L'enseignant, qui officie au lycée Masséna de Nice, a recouvré la liberté ce vendredi, rapporte Nice-Matin, une information confirmée par le parquet à BFM Nice Côte d'Azur.
S'il n'a pour l'heure pas été mis en examen, l'enquête se poursuit. Des expertises informatiques sont notamment prévues. En attendant, le professeur sera convoqué lundi par la rectrice, indique le cabinet de cette dernière.
"Des choses très dérangeantes"
Ce professeur est aujourd'hui mis en cause pour son activité sur sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux. Des plateformes sur lesquelles il publie fréquemment des vidéos et des photos en lien avec les armes, les stupéfiants et le sexe.
L'homme apparaît ainsi sur un selfie avec un couteau de chasse sous la gorge ou avec un révolver sur la tempe, et s'étend sur des thèmes comme la "sodomie faciale" ou les "fistules anales".
Ses élèves ont pris connaissance des ces contenus, dont le professeur d'italien faisait la promotion en classe. "Des choses très dérangeantes, que les adolescents ne devraient pas voir", s'indigne une élève sous couvert d'anonymat à notre micro.
Un signalement sur la plateforme Pharos
Plusieurs lycéens ont averti leurs parents ainsi que des enseignants de la situation. "Cette affaire nous fait voir qu'il n'y a pas que les élèves à sensibiliser, mais que c'est une question beaucoup plus large qui doit être prise en compte aussi pour les adultes", souligne sur notre antenne Laeticia Siccardi, présidente de la FCPE 06.
Saisi, le rectorat a depuis envoyé un mail dans lequel il assure que les services compétents ont été chargés de s'intéresser à cette affaire.
Les photos et les vidéos mis en ligne par le suspect ont également été signalés sur la plateforme Pharos, un site gouvernemental dédié à la dénonciation de contenu illicite sur Internet.