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Nice: d'anciennes habitantes des Liserons assurent avoir payé la fête de l'Aïd dans le quartier

Une opération de police a été déclenchée le 20 juillet 2023 dans le quartier des Liserons à Nice.

Une opération de police a été déclenchée le 20 juillet 2023 dans le quartier des Liserons à Nice. - BFM Nice Côte d'Azur

Trois anciennes habitantes du quartier des Liserons à Nice affirment ce mercredi avoir financé la fête de l'Aïd le 28 juin dernier et que les dealers n'en sont pas à l'origine.

Vers la fin de la polémique? En juillet dernier, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, appelait à la destruction du quartier des Liserons à Nice suite aux révélations de Nice-Matin qui affirmait qu'une fête de l'Aïd, organisée le 28 juin, avait été financée par des dealers.

Mais ce mercredi, trois anciennes habitantes du quartier sont sorties du silence auprès de nos confrères pour affirmer que "les dealers ne sont pas à l'origine de cette fête". Elles expliquent avoir monté cette journée dans le but de "faire plaisir aux jeunes et aux familles (...) suite à l'abandon de notre quartier par les pouvoirs publics" et pour "l'envie de se retrouver pour une autre occasion qu'un décès".

50 personnes ont financé la fête

Pour prouver qu'elles en sont bien à l'origine, les organisatrices de la fête ont présenté plusieurs factures d'achat -dans une boucherie et pour les structures gonflables notamment- pour un montant global de 2500 euros.

Pour réunir cette somme, les trois femmes assurent avoir "fait du porte-à-porte" avec un collectif d'habitants. Au total, une cinquantaine de personnes ont avancé de l'argent.

Le 20 juillet dernier, la préfecture des Alpes-Maritimes avait affirmé dans un communiqué qu'"aucune information préalable n'avait été recueilli sur l'organisation de ce rassemblement", "qu'aucun incident n'a été signalé" et que l'information sur le financement "n'a jamais été portée à la connaissance des services de l'État", mais qu'elle fait l'objet de vérifications.

Les organisatrices se défendent et assurent qu'elles n'avaient pas "le sentiment de faire quelque chose de clandestin ou d'illégal".

Une opération de police le 20 juillet dernier, mobilisant une cinquantaine de personnes, avait débouché sur l'arrestation de deux personnes dans le quartier.

Thibault Nadal