Menton: deux semaines après la disparition d'un homme en mer, l'enquête toujours en cours

Le 20 novembre, un plaisancier mentonnais et son bateau disparaissaient en mer. Ce vendredi 1er décembre, l'enquête pour "disparition inquiétante" est toujours en cours.

Un plaisancier et son bateau disparus. Depuis lundi 20 novembre, Patrick Boutant, 65 ans, n'a plus donné signe de vie à ses proches, rapporte Nice-Matin. Entre 16 heures et 16h30, le Mentonnais a quitté le Vieux-Port de la ville à bord de son navire "Le Goubet III", un Quicksilver blanc en excellent état, de modèle Pilothouse, de 6,50 mètres. Les conditions météorologiques étaient idéales.

"Un bateau et son marin, ça ne disparaît pas comme ça", s’étonne auprès de nos confrères, Sébastien Toquet, président du Club de pêche sportive de Menton (CPSM) dont Patrick Boutan était un membre actif et très apprécié.

La veille de sa disparition, l'ancien militaire à la retraite avait aidé l'organisation d'un concours de pêche du CPSM. Il avait ensuite déjeuné avec son meilleur ami au port de Garavan avant de rejoindre sa femme.

Aucun indice trouvé lors des recherches

Le lundi, il avait prévenu sa femme qu'il allait "faire tourner le moteur du bateau" et pêcher du calamar, une pratique possible à la tombée de la nuit. Dans la soirée, ne voyant plus de bateaux en mer depuis sa fenêtre, sa femme avait contacté la capitainerie. D'importants moyens avaient alors été déployés pour tenter de le retrouver.

"Les recherches se sont concentrées sur la bande côtière, le littoral et une zone au large, précisait à BFM Nice Côte d'Azur Aymeric Le Masne de Chermont, directeur du CROSS Med.

Le Falcon a effectué une recherche à 100 km des côtes. Aucune trace, aucun débris, aucune information. Or, d'après les personnes rencontrées par Nice-Matin, un bateau de la sorte aurait laissé des indices s'il avait coulé.

L'enquête toujours en cours

Selon les proches du disparu, ce dernier n'était empêtré dans aucune affaire d'importance. Seule une affaire futile mais durable avec un pêcheur professionnel du coin subsistait. Patrick Boutant organisait des sorties en mer pour pêcher avec des clients afin de mettre du beurre dans les épinards. Cela avait agacé le professionnel au point que les hommes en viennent aux mains pendant l'été. Patrick Boutant avait même confié à ses proches redouter sortir en mer seul.

Dans le cadre de cette disparition, le pêcheur professionnel a été entendu. "Mais ça n’a rien à voir avec cette affaire", s'est-il défendu auprès de Nice-Matin. Le procureur a contredit cette affirmation.

Les pistes du naufrage, du suicide, du meurtre ou de la disparition volontaire ne sont pas écartées. Ce vendredi 1er décembre, le parquet a indiqué à nos confrères que l'enquête était toujours en cours pour "disparition inquiétante".

Nolwenn Autret