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Marineland: plusieurs sites étudiés pour accueillir les orques, One Voice dénonce "une mascarade"

Un employé dresse une orque dans l'eau d'une piscine du parc à thème Marineland, à Antibes, sur la Côte d'Azur, dans le sud-est de la France, le 17 mars 2016.

Un employé dresse une orque dans l'eau d'une piscine du parc à thème Marineland, à Antibes, sur la Côte d'Azur, dans le sud-est de la France, le 17 mars 2016. - VALERY HACHE / AFP

Depuis la fermeture du parc de Marineland d'Antibes 5 janvier dernier, le sort des deux orques restantes dans le parc interroge. Si Agnès Pannier-Runacher évoque ce mardi 18 mars des pistes, l'association One Voice estime que la ministre "se fiche du bien-être animal".

Des nouvelles de Wikie et Keijo. Les deux orques restantes au sein du parc Marineland d'Antibes, fermé depuis le 5 janvier dernier, en savent désormais plus sur les sites vers lesquels elles pourraient être envoyées dans les prochaines semaines.

Pour l'heure, plusieurs pistes sont étudiées: en Italie, au large de la Grèce ou dans un nouveau parc animalier en Espagne.

Trois solutions

La première piste étudiée par le gouvernement, à Tarente (Italie), pourrait accueillir les orques mais pas avant un an le temps de faire des aménagements de bassins, a appris BFMTV de la part du ministère de la Transition écologique ce mardi 18 mars.

"C'est un projet sérieux qui avance, qui a le soutien des autorités italiennes", assure la ministre Agnès Pannier-Runnacher dans une vidéo publiée sur Instagram.

La seconde, au large de la Grèce, a été visitée par un représentant du ministère et les ONG, mais rien n'existe sur ce site pour le moment et tout reste à construire. "C'est un projet qui suscite un peu plus de réserves des autorités grecques qui ne sont pas sûres qu'il arrivera jusqu'au bout", indique la ministre.

Problème, le temps presse car le contrat des soigneurs de Marineland se termine mi-avril et aucune de ces solutions ne pourraient à court terme permettre le transfert des orques avant leur départ. De même, l'envoi des deux animaux est exclu pendant la période estivale pour des raisons liées à des risques pour leur santé.

En clair une seule piste reste envisageable dans le mois qui vient: un transfert vers le parc situé à Tenerife sur les îles Canaries espagnoles.

"C'est scandaleux"

L'association One Voice dénonce auprès de BFMTV.com "une mascarade" et l'attitude d'une ministre "qui se fiche du bien-être animal". "Ce sera pire que la situation actuelle à Marineland", souffle Muriel Arnal, fondatrice de l'association One Voice, auprès de BFMTV.com.

"C'est scandaleux mais je ne suis pas étonnée. La ministre a rayé de la carte la seule option réellement bonne et soutenue par les scientifiques, celle du sanctuaire situé en Nouvelle-Écosse au large du Canada. Des gens sont allés se promener, mais il n'y a rien de nouveau", enrage cette dernière.

Si l'expertise judiciaire, empêchant Marineland de transférer ses orques, est toujours en cours, l'association s'inquiète tout de même d'un envoi imminent des animaux. "Marineland va nous payer des amendes, mais nous on aurait préféré sauver les animaux", fustige Muriel Arnal.

De même, One Voice ne "croit pas" à la solution d'un transfert temporaire vers le parc espagnol aux Canaries le temps que le sanctuaire de Tarente soit terminé. "On n'a plus d'espoir, mais je peux vous assurer qu'on va continuer de les suivre", souffle sa fondatrice.

Par ailleurs, certains craignent que l'option des Canaries ne soit un sas avant un départ vers le Japon, une solution qui est très contestée en raison des conditions d'exploitations de ces animaux là-bas.

François Pitrel avec Alixan Lavorel