"Ma fille est affamée": À Grasse, des parents d'élèves se plaignent de quantités insuffisantes à la cantine

Plusieurs parents d'élèves estiment que les repas servis dans les cantines scolaires grassoises ne sont pas suffisants. Ils ont lancé une pétition, alors que d'autres parents ne comprennent pas leur colère.

Un régime forcé pour les écoliers à Grasse (Alpes-Maritimes) ? Les parents de plusieurs élèves se plaignent de quantités insuffisantes dans les repas servis par le groupe Elior au sein des cantines scolaires de la ville.

"Ils ont faim"

Ils ont lancé une pétition en ligne pour appeler à "l'amélioration des repas". Celle-ci compte déjà plus de 580 signatures. Une "augmentation des portions", des "consultations avec des nutritionnistes" et la mise en place de "contrôles" sont notamment réclamés.

"Ma fille est affamée et pourtant ce n'est pas une grosse mangeuse. Elle a 5 ans, elle sort et veut directement son goûter à la sortie de l'école", déplore Léïla Tonnerre, dont la fille est scolarisée dans le groupe scolaire Gambetta.

Comme d'autres parents, elle regrette d'avoir vu les menus réduits de cinq à quatre plats. Sa fille n'est pas la seule à se plaindre d'avoir le ventre vide: Sandra Clément est elle aussi maman d'une élève qui ne mange pas à sa faim à la cantine.

"C'est de l'inconfort. Ils ont faim, ils ne sont pas forcément opérationnels pour travailler. Ce n'est pas possible, c'est leur avenir qui est en jeu", explique-t-elle au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

D'autres parents ne sont pas du même avis

Dans le texte de la pétition, les parents concernés estiment que les repas "ne répondent pas aux attentes nutritionnelles nécessaires au bon développement de nos enfants" et que "les ingrédients utilisés semblent parfois de moindre qualité et manquent de variété".

Une analyse que ne partagent pas d'autres parents d'élèves, pour qui les menus correspondent aux normes. Une maman trouve que l'affaire "prend des ampleurs qu'il ne faudrait pas que ça prenne" et assure que la cantine "respecte un certain grammage".

"Les enfants sont en âge de grandir, ils commencent à avoir une faim un peu plus développée", pousuit-elle. Selon elle, les plaintes des parents sont "personnelles" et demande à ce qu'"une minorité ne devient pas la généralité".

La mairie de Grasse s'est dite attentive aux remontrances des parents et maintient le dialogue. Plusieurs réunions ont déjà été organisées, la prochaine aura lieu le 9 avril.

Elisa Proficet avec Mathias Fleury