Le PCF se mobilise contre la suppression d'un trajet Ouigo Nice-Paris, une pétition lancée

"C’est inacceptable pour le service public." En colère face à la suppression du TGV Ouigo Nice-Paris de 5h58 depuis plusieurs semaines, la section départementale du Parti Communiste Français (PCF) des Alpes-Maritimes a décidé de militer activement contre cette suspension.
"Les usagers, l’écologie, l’économie locale… c’est tout ça qui compte pour nous, et puis on défendra le service public ferroviaire corps et âme," assure Julien Picot, secrétaire départemental du PCF, au micro de BFM Nice Côte d’Azur.
Une suppression jugée injustifiée
Ce changement est lié à des travaux temporaires sur les infrastructures ferroviaires. Mais le PCF refuse de rester silencieux et a d’ailleurs lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 100 signatures, dénonçant "une régression pour les voyageurs."
"Je suis obligé de prendre le trajet directement à partir de Marseille et ensuite, de Marseille, reprendre le trajet pour aller sur Paris," déplore Ronald, 33 ans, un usager local, qui peste contre cette situation "qui lui fait perdre du temps."
"Surtout que c’était beaucoup plus simple d’y aller directement. Sinon, c’est le bus, mais le bus, c’est long, compliqué," regrette-t-il encore.
Une cause également partagée par ceux qui, même sans utiliser régulièrement cette ligne, affichent leur solidarité. Une habitante d'Antibes interrogée par BFM Nice Côte d'azur pointe une décision "ennuyeuse pour les gens qui doivent voyager et qui doivent parfois rejoindre la famille".
"Une fois que ça commence, une suppression, une autre arrive après," estime Hugues, 64 ans, habitant de Nancy.
"C’est une idée infondée et absurde"
Le PCF fustige aussi sur son compte Facebook un manque total de communication autour de "ces prétendus travaux", qu’il estime destinés à "forcer les voyageurs à emprunter un TER privé ou à rallonger leur trajet en accumulant les correspondances absurdes". Face à ces attaques virulentes, la SNCF a tenu à donner sa version des faits.
"Il n’y a aucun projet de réduire la desserte TGV de Nice ou de la Côte d’Azur. C’est une idée infondée et absurde, sans aucun rapport avec les allégations farfelues émises," a indiqué la direction compagnie ferroviaire.
Loin d’être convaincue, la section départementale du PCF prévoit déjà d'autres actions similaires dans les jours à venir, avec une revendication plus large: "rétablir tous les TGV supprimés ces dernières années", et "mettre fin à la privatisation qui ne fait que dégrader le service au profit de quelques actionnaires."