La SNCF accusée de réduire le nombre de TGV directs depuis Nice

La CGT et le Parti communiste des Alpes-Maritimes dénoncent la suppression définitive d'un Ouigo matinal depuis Nice qui oblige les passagers à emprunter des TER en correspondance. Une fausse information pour l'opérateur.

La SNCF réduit-elle son offre de TGV directs depuis le sud-est, un axe pourtant très fréquenté?

La CGT des Cheminots de la Gare de Lyon à Paris et la Fédération du Parti communiste des Alpes-Maritimes dénoncent en effet la suppression "des TGV du matin directs entre la Côte d'Azur et Paris", le PCF a même lancé une pétition en ligne pour alerter les clients et les responsables politiques, pétition qui a recueilli à ce jour 88 signatures.

"Cette décision est une attaque inacceptable contre le service public ferroviaire et une régression pour les voyageurs. Désormais, nous serions contraints d’effectuer des correspondances multiples (TER + TGV) pour rejoindre la capitale, rallongeant nos trajets et dégradant nos conditions de voyage. Cette réforme ne vise qu’à favoriser la privatisation du rail au détriment de l’intérêt général", peut-on lire.

"Aucun projet de réduire la desserte"

Interrogé par BFM Business, Julien Picot, Secrétaire départemental du PCF des Alpes-Maritimes affirme que "le TGV Ouigo de 5h58 au départ de Nice vers Paris (le premier à circuler dans une journée, NDLR) est désormais supprimé". "Ce train du matin est très important, notamment pour ceux qui ont besoin d'arriver assez tôt à Paris pour travailler", souligne-t-il.

"Ces décisions sont inadmissibles, elles enclavent Nice et sa région, sans parler des touristes."

Le responsable estime que ces suppressions compliquent la vie des clients puisqu'il faudra avoir recours à une correspondances en TER, depuis Nice, Monaco ou encore Menton.

Interrogé, SNCF Voyageurs dément formellement ces accusations. "Ce sont des travaux temporaires de SNCF Réseau qui conduisent à la suspension du Ouigo de 5h58 au départ de Nice en semaine (sauf le vendredi). C’est une adaptation qui durera quelques semaines au printemps", indique un porte-parole.

"Il n’y a aucune autre adaptation prévue et aucun projet de réduire la desserte TGV de Nice ou de la Côte d’Azur", poursuit-il.

Mais pour Julien Picot du PCF, "il y a de réelles inquiétudes de suppressions définitives, on veut être vigilants". En comptant le Ouigo de 5h58, l'opérateur propose 8 départs par jour de Nice vers Paris, l'axe sud-est étant l'un des plus profitables pour la SNCF.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business