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"Le bruit est trop fort": le ras-le-bol des riverains face au trafic aérien dans les Alpes-Maritimes

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Partout en France, les riverains des zones où se trouvent des aéroports se plaignent des fortes nuisances sonores qu'ils subissent. C'est notamment le cas dans les Alpes-Maritimes.

Ils n'en peuvent plus. Ce vendredi, des riverains d'aéroports de toute la France se sont réunis pour manifester devant le ministère des transports pour demander un plafonnement des vols. Ceux des Alpes-Maritimes ont aussi exprimé leur ras-le-bol face au trafic aérien dans le département.

Laurent Carugati vit à La Roquette-sur-Siagne depuis 1993. Le son des moteurs d'avions n'a plus de secrets pour lui, il l'entend chaque jour quasiment sans interruption. "En permanence, tout au long de l'année", se plaint celui qui est membre de l'Association de défense contre les nuisances aériennes.

Un bruit assourdissant à l'extérieur

"Le soir, à partir de l'arrivée des beaux jours, dès qu'on est en extérieur, vous voyez...", poursuit-il, téléphone à la main, pour montrer une vidéo dans laquelle le bruit des cigales est couvert par le vrombissement des avions. Celle-ci a été tournée un dimanche d'été à 18h.

"Une belle région, le soleil, la chance d'avoir les cigales... Mais malheureusement ces bruits d'avion, au bout d'un certain temps, nous empêchent d'entendre les cigales mais surtout d'avoir toute discussion, le bruit est trop fort", ajoute Laurent.

Il estime à plus de 50 le nombre d'avions qui survolent son domicile quotidiennement. Avec son association, Laurent réclame ainsi des "plages horaires" durant lesquelles les riverains n'auraient pas à subir les nuisances.

Le trafic aérien a retrouvé son niveau d'avant Covid

Pour les éviter, une autre proposition est avancée: faire atterrir les avions côté mer plutôt que côté terre. "Si ce n'est pas possible à cause de la météo, qu'ils les divisent sur Nice tout simplement", conclut Laurent.

En matière de trafic aérien, ce sont les préfets qui édictent les règles par arrêtés. Il peut ainsi choisir le type d'avion ou imposer un couvre-feu, comme c'est le cas à Orly.

Après une baisse fulgurante à cause de la crise du Covid en 2020, le trafic aérien mondial est fortement reparti à la hausse, atteignant au mois de décembre dernier son niveau d'avant pandémie.

Noémie Wira avec Mathias Fleury