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La Gaude: une habitante demande de déplacer une place pour personnes en situation de handicap, le maire la supprime

Une place réservée aux personnes en situation de handicap (photo d'illustration).

Une place réservée aux personnes en situation de handicap (photo d'illustration). - -

Le maire a supprimé la place réservée aux personnes en situation de handicap car elle n'était pas réglementaire. Il indique toutefois être "dans le quota" du nombre de places PMR à respecter.

La Gaude, il semble qu’on n’aime pas les handicapés." Dans cette commune des Alpes-Maritimes de près de 6400 habitants, le maire vient de supprimer une place réservée aux personnes à mobilité réduite (PMR) sur le parking du cimetière. Une décision qui ne plaît pas à une habitante qui avait, à l'origine, contacté l'édile pour lui suggérer que cette place soit déplacée de son emplacement initiale.

"La place handicapée située en face de l’escalier du cimetière [...] n’est pas conforme à la réglementation, notamment en ce qui concerne sa surface et compte tenu de sa pente", écrivait cette habitante en 2020, dans un courrier que Nice-Matin s'est procuré.

Cette habitante demandait ainsi au maire Bruno Bettati de "déplacer cette place sur le parking d’en face, afin qu’elle soit plus accessible".

"Je suis dans le quota"

Après ce courrier, le maire a finalement décidé de simplement supprimer la place, prétextant que deux autres places existaient déjà à côté.

"Les deux places en question sont situées à l’autre extrémité du parking à près de 200 mètres, très souvent occupées et de nombreuses fois par des voitures qui n’ont pas de carte CMI", indique l'habitante, auprès de nos confrères.

Bruno Bettati explique pourtant avoir respecté la règle nationale qui stipule qu'il doit y avoir un minimum de 2% de places PMR sur le nombre total dans une zone de stationnement: "Je suis dans le quota", déclare-t-il à Nice-Matin. "Il y a 71 places à proximité immédiate pour deux places PMR. Il y a une règle, je la respecte", ajoute-t-il.

Il précise avoir supprimé la place, car elle n'était pas réglementaire, tout en concluant qu"il n’y a jamais assez de places PMR, mais on ne peut pas en faire une devant chaque domicile dans un vieux village".

S. B.