La femme d'Hugo Lloris "refusée" aux urgences? L'hôpital donne une autre version

Marine et Hugo Lloris à Doha le 26 novembre 2022, pendant la Coupe du Monde de football, organisée au Qatar. - FRANCK FIFE / AFP
Un hôpital a-t-il "refusé" de soigner Marine Lloris, la compagne du footballeur français? C'est ce qu'elle a fermement dénoncé dans une publication éphémère sur Instagram, après s'être rendue aux urgences de la polyclinique Saint-Jean, à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), dans la nuit de jeudi à vendredi dernier.
Aux environs de minuit, la femme du gardien niçois souffrait d'une "très sérieuse allergie qui se propageait rapidement". Pourtant, elle l'affirme, "on a refusé de [la] soigner". Parmi les raisons qu'elle met en avant dans son message pour justifier ce refus, elle note son absence de carte vitale et la "crainte de ne pas être payés":
"Je n’étais pas une urgence, car je n’avais pas de numéro de sécurité sociale. Pour eux, j’étais quelqu’un dont il fallait se méfier, mais pas quelqu’un qu’il fallait soigner en urgence. Pour la première fois, je ne me suis pas sentie à ma place dans mon pays, dans la ville où je suis née".
"Elle n'a pas souhaité attendre"
Ce portrait assez sombre de la visite aux urgences est pourtant contredit par Alexandra Cittadini, la présidente et directrice générale de la polyclinique de Saint-Jean. Elle a livré sa version des faits au Figaro.
En préambule, la directrice jauge que la fausse polémique enflée dans la presse et sur les réseaux sociax tient du "non-événement". Ensuite, elle donne davantage de contexte sur la situation de cette soirée chargée.
"Vers minuit, il y avait déjà douze patients, dont cinq en situation instables et un dans un état critique. On a indiqué à Madame Lloris qu'elle ne pourrait pas être prise en charge immédiatement, et celle-ci n'a pas souhaité attendre. Elle est donc partie".
Ce second récit des événements vient directement contredire celui de Marine Lloris. Sur la question de la carte vitale, Alexandra Cittadini est également très claire. "Ce n'est pas un problème de carte Vitale ou financier, on prend tout le monde, même les gens qui viennent en maillot de bain et sans papiers sur le moment", affirme-t-elle.
Le président de la clinique s'est même permis de souligner l'attitude de la soeur de Marine Lloris, présente à ses côtés pendant la visite. Celle-ci se serait montrée "assez véhémente envers le personnel". Sur Instagram, Marine Lloris avait justement déploré l'attitude du personnel hospitalier, "deux infirmières m'ont traité avec mépris et m'ont parlé avec arrogance". Dans cette histoire, deux paroles s'affrontent.