"L'impression de redevenir quelqu'un": une Azuréenne enceinte et sa famille sauvées de la rue par une association

Cette femme enceinte, son époux, et leurs deux enfants en bas âge, s'étaient adressés à différents organismes d'accueil et à une assistante sociale, sans trouver l'aide qu'ils cherchaient.

Une famille azuréenne, dont une maman enceinte, a rencontré de graves difficultés de logement et a bien failli se retrouver à la rue du jour au lendemain. C'est grâce à l'intervention d'une association que tous ont pu retrouver un toit.

Cette mère azuréenne était hébergée à Cannes chez sa belle-famille avec ses deux enfants et son mari, après que celui-ci a subi un accident de voiture. Quelques semaines plus tard, la maman est victime d’une fissure de la poche des eaux. Alitée, elle voit son conjoint quitter son travail pour s’occuper des deux bambins de 4 ans et 1 an et demi.

“C’est là qu’on a commencé à nous dire qu’on allait plus pouvoir nous héberger et qu’il fallait qu’on se débrouille seuls. Qu’il n’était pas question de rester là tout au long de la grossesse”, raconte l’Azuréenne à BFM Nice Côte d’Azur. Poussée dehors, la famille se tourne vers une assistante sociale et différents organismes d’accueil d’urgence, sans succès.

“On m’a dit qu’on était désolé pour moi, mais qu’on avait pas de solution à me proposer”.

Enceinte, cette mère de famille craint de se retrouver à la rue et de perdre ses enfants. “Quand j’étais au téléphone, les enfants étaient en train de prendre leur bain et je me suis dit qu’ils étaient en train de profiter avec leur papa et peut-être que demain je ne le verrai pas prendre le bain avec lui, car on nous laissera dehors nous, mais qu’on protégera les enfants”, explique-t-elle.

Un toit offert pour une association

Après quelques nuits passées à l’hôtel, son mari pousse un cri d’alerte sur les réseaux sociaux. Dans les heures qui suivent, l’association Les Christ Ô du Cœur contacte la famille et lui proposent le logis et le couvert sans contrepartie.

“Dans la situation dans laquelle on était, c’est juste l’impression de redevenir quelqu’un et d’avoir un peu d’importance pour les gens”, confie la mère de famille, émue.

“C’est un soutien qu’on a pas eu avant, qu’on attendait désespérément et qu’on n’a pas eu du tout”, ajoute-t-elle. Cette aide est bienvenue pour vivre sereinement les dernières semaines de grossesse, retrouver un travail, un logement et se reconstruire.

“Il faut savoir aussi donner de l’espoir, car si on ne m’en avait pas donné, je pense que mon bébé ne serait pas au chaud et je pense que moi-même je ne le serais pas non plus. Et je ne verrais peut-être même pas mes enfants”, conclut la mère de famille.

Corentin Marabeuf avec Mélanie Hennebique