BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

"L'État ne fait rien": après la crue du fleuve Magnan, les habitants épuisés ont retrouvé leur logement

placeholder video
Les habitants du boulevard de La Madeleine, à Nice, ont pu retrouver leurs logements, ce samedi matin. Ils avaient été évacués, hier soir, à cause du débordement du fleuve du Magnan. Face aux importants dégâts, les riverains sont épuisés.

Le fleuve Magnan a débordé, ce vendredi 18 octobre en fin d'après-midi, au nord du boulevard de La Madeleine, à Nice. En seulement une heure et demie, 70 mm de pluie se sont accumulés sur le secteur. Rapidement, la Métropole a fait évacuer une centaine de riverains qui "ont été relogés dans un gymnase en hauteur", avait alors précisé Christian Estrosi, maire de Nice, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"Nous sommes dans une phase d'inquiétude assez importante", avait-il déclaré.

Ce samedi matin, les habitants de La Madeleine ont pu regagner leurs logements. La décrue est largement engagée, et le département des Alpes-Maritimes n'est désormais plus en vigilance.

"Dix ans qu'on nous refuse le curage"

Aucune victime n'est à déplorer. Pour autant, les riverains sont en colère. "L'Etat ne fait rien, c'est une honte", dénonce auprès de Nice-Matin un riverain qui a subi trois inondations et membre du comité de quartier.

"Chaque fois qu'il pleut, nous avons cette épée de Damoclès sur la tête. Cela fait dix ans que nous nous battons avec le comité de quartier pour avoir un curage en profondeur, comme c'était réalisé il y a des décennies. Dix ans qu'on nous refuse le curage pour diverses raisons. La biodiversité, et tout ce qu'on veut. On s'en fout, nous, de la biodiversité!", s'insurge le sinistré à France 3 Côte d'Azur.

Le maire de Nice a, lui aussi, exprimé sa colère, mais contre Météo-France. "Ils nous mettent en alerte rouge la nuit dernière alors que tous les épisodes s'arrêtent. Aujourd'hui on est en vert. Je veux exprimer ma colère qu'on ait décentralisé Météo- France pour les installer à Aix-en-Provence! Ils nous donnent des indications qui ne sont plus d'aucune fiabilité!", a-t-il affirmé auprès du quotidien niçois.

"Chacun doit assumer ses responsabilités et l'Etat en premier. Quand je dois en débattre avec la direction des territoires et de la mer, sur l'avenir du Magnan, on me dit qu'il y a de la faune, de la flore, qu'il faut les protéger. Ca suffit, tout simplement!"

Ce n'est pas la première fois que le secteur de La Madelaine est touché par les intempéries. Le 3 novembre 2019, une habitante de 70 ans avait été surprise dans son jardin par un glissement de terrain et n'avait pas survécu.

Emma Forton