Interdit de représentation à Nice, Dieudonné veut "tendre la main" à Christian Estrosi

L'humoriste, condamné à de nombreuses reprises pour injures raciales ou incitation à la haine, s'est finalement produit à Golfe-Juan ce samedi.

Dieudonné, humoriste controversé, qui devait se produire dans un lieu secret à Nice, a finalement joué son spectacle "Foutu pour foutu", samedi soir, à Golfe-Juan, près d'Antibes.

Avant de monter sur scène, il a tenu une conférence de presse avec le chanteur Francis Lalanne. Récemment, dans une lettre ouverte, Dieudonné avait demandé pardon à la communauté juive pour ses "gesticulations artistiques".

Dieudonné "tend la main" à Christian Estrosi

"Il faut que monsieur Estrosi nous dise ce qui le dérange. Si ce qui le dérange, c'est que ma personne soit dans sa commune... J'ai le droit d'y être. Et le tout, c'est que ça se passe bien", a expliqué Dieudonné au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Et d'ajouter: "Je pense que c'est un acte politique de m'interdire et de le dire. Il faut que maintenant, l'acte politique soit un acte de réconciliation et on peut le faire ensemble avec monsieur Estrosi. Je lui tends la main".

Vendredi, le maire de la ville, Christian Estrosi, avait annoncé, sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur, avoir pris un arrêté municipal pour interdire l'humoriste, plusieurs fois condamné pour des propos antisémites, de se produire. "Cela fait 15 ans que monsieur Dieudonné n’a pas réussi à donner une représentation à Nice car j’ai toujours veillé à ce que nous le pistions pour ne pas lui permettre de le faire", a indiqué Christian Estrosi.

L'humoriste a saisi le tribunal administratif

Selon Nice-Matin, l'arrêté n'était en réalité pas encore tout à fait prêt tant que l'adresse du lieu n'était pas connue. Dieudonné avait alors réagi en saisissant le tribunal administratif de Nice en référé-liberté.

Le maire de Nice a annoncé prendre les mêmes dispositions avec Tarik Ramadan qui souhaitait donner une conférence à Nice le 4 juin prochain dans un lieu également tenu secret. "Notre ville n’est pas une ville qui peut accepter à la fois ceux qui ont à répondre de violences faites aux femmes, de xénophobie, d’antisémitisme et de racisme, a conclu le maire. Ce sont des sujets hors Nice et que je n’ai jamais tolérés et que je ne tolérerais jamais."

C.Bl