Incendie mortel à Nice: plus de 1.500 personnes rassemblées pour rendre hommage aux victimes
Cérémonie en mémoire des sept victimes, dont trois enfants, ayant péri dans un incendie criminel, le 27 juillet 2024 à Nice - Valery HACHE © 2019 AFP
Un temps de recueillement a été organisé à Nice près de dix jours après l'incendie mortel survenu dans le quartier des Moulins, ce samedi 27 juillet. Plus de 1.500 personnes se sont réunies lors de cette cérémonie organisée dans la salle du palais Nikaïa.
Sept membres de la même famille, âgés de 5 à 46 ans, sont morts lors de l'incendie qui a ravagé un appartement situé au 7e étage d'une habitation. "Une famille qui disparaît presque tout entière, c’est un cauchemar", a regretté le maire de Nice, Christian Estrosi, durant un discours d'hommage aux victimes. Seuls trois jeunes hommes, dont l'un blessé gravement et encore hospitalisé, ont échappé aux flammes.
Organisée par la ville de Nice, cette cérémonie a vu affluer de nombreux membres de la communauté comorienne française, certains venus en cars depuis plusieurs villes de France, dont Marseille où résident un grand nombre de ressortissants de ce petit archipel de l'océan Indien.
Étaient aussi présents des habitants du quartier populaire des Moulins, où les faits se sont produits, ainsi que de simples Niçois touchés par ce drame.
"Nous ne vous oublierons jamais"
Les représentants de la famille ont évoqué avec émotion la mémoire de ces "merveilleuses personnes" qui composaient cette famille "attachante et aimante", en demandant que "la justice soit sévère" avec les personnes à l'origine de l'incendie meurtrier.
"Chafika, Abou, Sitty, Oumaya, Omar, Sandjema, Afrady, nous ne vous oublierons jamais", a déclaré Hairdine, oncle de la mère décédée dans l'incendie.
La piste criminelle a effectivement été privilégiée, faisant le lien à un "conflit lié au au trafic de drogues" sans lien avec les victimes et leur famille. "Vous avez été assassinés sauvagement", a déclaré Christian Estrosi. Cinq individus ont été activement recherchés, deux d'entre eux ont été déférés puis placés en détention provisoire.
"L'enquête avance vite"
Une information judiciaire a été ouverte pour destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort et association de malfaiteurs. Ce vendredi 26 juillet, un troisième individu a été interpellé et déféré.
"Ces lâches qui vous ont assassinés, ils n’auront aucun répit. Des dizaines de policiers et de magistrats sont mobilisés jours et nuit et ils ne lâcheront rien tant qu’ils ne seront pas condamnés", a assené Christian Estrosi, qui annoce que "l'enquête avance vite".