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Incendie mortel à Nice: des sinistrés mettent en cause la responsabilité du bailleur social

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Après l'incendie qui a fait sept morts dans un immeuble à Nice jeudi 18 juillet, les sinistrés passent de la tristesse à la colère. Plusieurs des locataires envisagent de porter plainte contre le bailleur social Côte d'Azur Habitat pour "mise en danger de la vie d'autrui".

À peine plus de 24 heures après l'incendie ayant fait sept morts dans un immeuble du quartier des Moulins, à Nice, la colère remplace la tristesse. Ce vendredi 19 juillet, une réunion a été organisée entre les locataires et Côte d'Azur Habitat. Certains d'entre eux souhaitent que le bailleur social prenne aussi ses responsabilités.

"Une bonne partie des victimes a décidé de déposer plainte pour mise en danger de la vie d'autrui contre le bailleur social", indique Nourredine Debbar, président de l'association Nice Moulins Solidarités, à BFM Nice Côte d'Azur.

Les sinistrés démunis après l'incendie

Sur les 13 familles sinistrées, certaines sont hébergées dans des résidences hôtelières et d'autres chez des proches.

Elles ont pu brièvement retourner dans leurs appartements respectifs ce vendredi pour récupérer leurs affaires. Traces de suie, odeur de brûlé... Une scène de désolation s'est présentée à eux, au point où il leur est difficile de reconnaître leur appartement.

"C'est tout noir, on ne voit presque rien. On a récupéré le maximum et il y a d'autres choses que l'on doit récupérer", confie un sinistré.

"On ne reconnaît rien. À l'entrée, les couloirs, les escaliers... Tout est noir, rien que du charbon", raconte un autre.

Ces familles ont presque tout perdu dans l'incendie et sont soutenues par les associations, qui lancent un appel aux dons.

"Là, il y a un besoin urgent, mais vraiment urgent, que ce soit au niveau alimentaire, des vêtements...", déclare Nathalie, présidente de l'association Les Anges de la Team de Carras.

"On fait appel surtout aux entreprises qui ont des invendus, que ce soit des cuisinières, des modèles d'exposition ou des réfrigérateurs... Tout ce qui n'est pas vendable, on est preneur aussi", ajoute-t-elle.

Repas chaud, accompagnement et soutien psychologique... La cellule de crise mise en place le soir du drame restera ouverte pour accueillir les sinistrés en attendant que des solutions de relogement soient trouvées.

Un individu placé en garde à vue

Dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 juillet, sept personnes ont trouvé la mort dans l'incendie d'un appartement du quartier des Moulins. Trois enfants, un adolescent, deux femmes et un homme font parties des victimes, tous membres d'une même famille.

Le procureur avait annoncé que la piste "criminelle" est envisagée et avait indiqué que les enquêteurs exploraient la thèse du "conflit sur fond de trafic de stupéfiants".

Trois jeunes hommes ont été repérés sur des images de vidéosurveillance de la ville et ont cassé la porte d'entre de l'immeuble avant d'en ressortir en prenant la fuite. Le vendredi 19 juillet, une personne a été interpellée et placée en garde à vue, a appris BFMTV. Il ne s'agit pas de l'un des trois individus, mais d'une personne de leur entourage.

Claudia Olivier, Victor Labbé avec Mélanie Hennebique