Gros bateaux de croisière interdits dans la métropole de Nice: la CCI étudie les répercussions sur le commerce local

Un mois après la signature de l'arrêté de Christian Estrosi interdisant le stationnement des gros navires de croisière dans la métropole de Nice Côte d'Azur, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nice Côte d'Azur n'entend pas laisser tomber ses entrepreneurs.
La CCI lance en effet une étude éclair afin d'évaluer les répercussions de l'arrêté d'interdiction de stationnement des navires, censé débuter le 1er juillet 2025, et qui représente une source d'inquiétude pour les commerçants locaux.
L'arrêté interdit aux navires de plus de 900 passagers, de débarquer des passagers en excursion dans les eaux de la métropole, dans une volonté de privilégier un "tourisme choisi" face à la menace du "surtourisme".
De nombreux secteurs touchés
Commerçants, artisans, hôteliers… Les secteurs concernés sont nombreux. Chaque passager d'une croisière leur rapporte en moyenne 60 euros par séjour. L'interdiction de stationnement des géants (touristiques) des mers cause donc une certaine inquiétude pour le commerce local, en raison de pertes que certaines entreprises de la métropole n'ont tout simplement pas pu anticiper.
Si la décision de Christian Estrosi "peut-être acceptée ou pas", le président de l'union maritime 06, syndicat regroupant les filières professionnelles du secteur maritime départemental, estime l'arrêté comme étant "malvenu".
"Il y a une forme de mépris vis-à-vis de cette activité-là. On se trompe également dans la vision que l'on peut avoir, toujours un peu rabaissante, d'une activité comme la croisière. Et donc on ne prend pas assez la considération économique, qui est surtout brutale puisqu'elle n'a pas été concertée", estime par exemple Nicolas Plumion, président de l'union maritime 06.
"Tous un rôle à jouer"
Selon le président de la Chambre de commerce, le maire de Nice Christian Estrosi reste toujours ouvert au dialogue sur le sujet, notamment afin de mieux accompagner le secteur maritime.
"Il n'est pas pour réduire l'activité du territoire, il est là pour que ce territoire se porte de mieux en mieux. Globalement, les professionnels, aussi bien que nous à la CCI, notre rôle d'accompagner les entreprises, nous avons tous un rôle à jouer pour aller dans la dynamique de ce territoire qui le mérite bien", rassure de son côté Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d'Azur.
L'étude commandée par la CCI doit être rendue publique sous une dizaine de jours. Christian Estrosi avait, au début du mois de février, évoqué l'idée de la création d'un fonds d'indemnisation pour venir en aide aux commerçants touchés par une baisse de chiffres d'affaires découlant de l'arrêté d'interdiction des paquebots.