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Gendarme tué à Mougins: Lucie Castets estime qu'il faut donner à la justice "les moyens de travailler"

"On ne peut pas légiférer sous l’angle du fait divers”, déclare Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon, invitée ce vendredi 29 août de Face à Face.

"On ne peut pas légiférer sous l’angle du fait divers”, déclare Lucie Castets, candidate du NFP à Matignon, invitée ce vendredi 29 août de Face à Face. - BFMTV

La candidate désignée par le Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre, Lucie Castets, a réagi, ce jeudi 29 août, à la mort d’Éric Comyn après un refus d’obtempérer à Mougins. "La justice est dans un état qui n'est pas du tout satisfaisant", a-t-elle déclaré.

Au lendemain des hommages rendus au gendarme Éric Comyn, le gendarme tué lors d'un refus d'obtempérer, la candidate désignée par le Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre, Lucie Castets, a réagi sur cet événement dans l’émission Face à Face sur BFMTV et RMC.

La journée du mercredi 28 août a été marquée par la prise de parole de la veuve du gendarme lors d’une cérémonie à Mandelieu. "Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux", a-t-elle déclaré. La mère de famille a particulièrement ciblé le profil du chauffard qui est un multirécidiviste, connu pour des infractions routières. "La France a tué mon mari par son laxisme, par son insuffisance et son excès de tolérance", a-t-elle déclaré, la voix tremblante.

Invitée à réagir à ces déclarations, Lucie Castets a d’abord pointé l’état dans lequel se trouve actuellement le système judiciaire français. "Je comprends son émotion. Il faut que la justice ait les moyens de travailler, or on sait que la justice est dans un état qui n’est pas du tout satisfaisant, les décisions mettent des mois à être rendues", a lancé la prétendante à Matignon, qui a ensuite souligné le manque d’effectifs et de moyens dans le secteur.

"Il faut se garder d’opposer la police et la population"

Interrogée sur les accusations de laxisme faites sur la justice, Lucie Castets préfère prendre du recul. "Les Français attendent de la stabilité et du sang-froid, on ne peut pas légiférer sous l'angle du fait divers. Il faut regarder à tête reposée l’état de notre législation", a-t-elle indiqué. "Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui les forces de l’ordre et la justice manquent de moyens pour faire leur travail de manière satisfaisante. Dans ces drames comme dans les autres, il faut se garder d’opposer la police et la population", a-t-elle ajouté.

Du côté de ses collègues du NFP, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a lui aussi réagi à la prise de parole de la veuve du gendarme. Invité ce jeudi matin de RTL, le député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne a d’abord présenté ses condoléances à la famille d’Éric Comyn. Sur la question de la récidive, Olivier Faure s'est montré fermé aux solutions radicales. "Mettre les gens en prison n'est pas non plus une réponse satisfaisante", a-t-il déclaré.

Carole Delga, la présidente de la région Occitanie sous la bannière du Parti socialiste, a commenté la colère de la veuve d'Éric Comyn dans la matinale de TF1. "Je comprends la douleur d'une femme qui est révoltée par la mort injuste de son mari", a-t-elle indiqué. "Il faut que les peines prononcées soient exécutées. Le répressif n'est pas suffisant, il faut avoir aussi de la prévention et de l'éducation", a-t-elle ajouté.

Du côté de LFI, Manuel Bompard a lui aussi présenté ses condoléances à la famille du gendarme. "Il faut que la personne qui refuse d’obtempérer soit condamnée pour cela. Nous avons dit à plusieurs reprises qu’il n’était pas normal de mourir suite à un refus d’obtempérer comme lors de l’affaire Nahel, mais il n’est plus normal de mourir, car une personne refuse d’obtempérer", a déclaré le coordinateur national de la France Insoumise.

Dans l'affaire du refus d'obtempérer à Mougins, le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi.

Sylvain Allemand