Emmanuel Macron ouvert à une fusion de la métropole de Nice et du département

Lors de la conférence de presse pour présenter son programme pour l'élection présidentielle, Emmanuel Macron a affirmé qu'une fusion entre la Métropole de Nice et le département est un projet "loin d'être inintéressant".

Une phrase qui fait réagir les élus locaux. Ce jeudi lors d'une conférence de presse, Emmanuel Macron a présenté son programme pour la prochaine élection présidentielle.

Répondant à une question sur le droit à la différenciation des collectivités territoriales, le président de la République s'est dit favorable à l'idée d'une fusion entre la Métropole Nice Côte d'Azur et le département des Alpes-Maritimes.

"La Métropole de Nice et le département, on peut tout à fait rebattre les cartes. On peut dire, peut-être que la métropole de Nice a vocation à fusionner avec le département. Je pense que c'est un projet qui est loin d'être inintéressant, il a d'ailleurs été porté par votre président de métropole (Christian Estrosi, ndlr)", a déclaré Emmanuel Macron.

Pour le chef d'Etat, si Christian Estrosi "arrive à convaincre un ou deux de ses collègues, c'est un vrai projet de simplification qui aurait du sens".

"Tambouille politicienne"

Du côté des élus locaux, notamment ceux du département, ces mots ne passent pas.

"L’avenir des Alpes Maritimes ne se jouera pas au bonneteau macronien sur fond de tambouille politicienne où l’on récompense la trahison. Ceux qui ont ce sombre dessein me trouveront devant eux !", a déclaré Eric Ciotti, vice-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, sur Twitter.

Le conseiller départemental ajoute que: "Les électeurs des Alpes-Maritimes choisiront entre ceux qui ont baissé la taxe foncière de 15 % au département sur ma proposition et celle de Charles Ange Ginesy, et ceux qui ont augmenté dans la Métropole de Nice derrière Christian Estrosi la taxe foncière de 15 % en moyenne !!"

Même son de cloche chez le président du Conseil départemental Charles Ange Ginesy qui "condamne également avec force l'idée de voir les départements disparaître".

Marine Langlois