"Elles sont très très maigres": une cagnotte lancée pour aider deux chiennes maltraitées retrouvées à Biot

"Un état de maigreur qu'on a rarement vu". Tremblantes, amaigries, craintives... Le calvaire qu'ont vécu Dolly et Talia est encore perceptible. Encore terrorisées, les deux chiennes ne se laissent pas facilement approcher.
Retrouvées par l'association ASA le 25 novembre dernier, alors qu'elles étaient coincées dans un bassin de rétention d'eau à Biot, les deux chiennes de chasse erraient depuis plusieurs mois, probablement après avoir été abandonnées par leur propriétaire. Elles ont été mises à l'abri dans le refuge animalier de Mougins.
"Physiquement, ça va prendre beaucoup de temps pour qu'elles reprennent un état général normal. Elles sont vraiment très très maigres", explique Cécilia Fruleux, directrice de l'association.
Une cagnotte pour prendre soin des deux chiennes
Celle-ci détaille le programme de renutrition mis en place: des "petites quantités de nourriture" afin de "remettre en place un système digestif" pour les deux chiennes qui ont été largement sous-alimentées ces derniers mois.
Le régime est précis afin de faire prendre du poids à Talia et Dolly en toute sécurité. Pour cela, Cécilia Fruleux peut compter sur quelques dons, "des petits poulets, des steacks hachés... On met ça pour les habituer à ce genre de nourriture".
Mais pour continuer de les nourrir et les remettre sur pattes, des frais doivent être engagés. L'association ASA sollicite donc des dons et a pour cela ouvert une cagnotte.
L'objectif est de récolter 5.000 euros, une somme qui permettrait de couvrir les "frais de vétérinaire et de nourriture, vu qu'elles ne mangent pas de croquettes", confie Eline Lamouche, soigneuse animalière au refuge de Mougins, au micro de BFM Côte d'Azur.
Des abandons toujours en hausse
Si l'état de santé de Dolly et Tania est particulièrement alarmant, leur situation ne fait pas figure d'exception: le refuge reçoit chaque année de nombreux chiens de chasse abandonnés. En attendant de nouveaux propriétaires, ceux-ci peuvent compter sur les bénévoles de l'association, qui les promènent régulièrement.
"Je vais les promener trois fois par semaine à peu près", explique ainsi Michel, sexagénaire qui effectue du bénévolat auprès d'ASA.
L'association, qui s'occupe également des lapins ou des chats, s'inquiète de ne plus être en capacité d'accueillir d'animaux prochainement, face à la hausse constante du nombre d'abandons.