Face à la hausse de noyades sur la Côte d'Azur, les sauveteurs appellent à la vigilance

Alors que les baignades au soleil vont se poursuivre durant encore quelques semaines, le nombre de noyades sur la Côte d'Azur atteint déjà un niveau inquiétant. Depuis le 1er juillet, les pompiers en dénombrent 40, dont dix se sont avérées mortelles.
L'an dernier, à la même période, le bilan s'établissait à trois morts. Le phénomène s'est accentuée ces derniers jours: en une semaine, cinq personnes sont décédées des suites d'une noyade, affirment les pompiers.
Vendredi 2 août, un homme de 70 ans périssait d'un arrêt cardio-respiratoire après s'être noyé dans la matinée à Mandelieu-la-Napoule.
Vigilance maximale
Face à ces tristes chiffres, les secours restent sur le qui-vive et appellent les baigneurs à accentuer leur vigilance. C'est ce que fait déjà Nadia à Nice lors de ses baignades matinales, avant l'arrivée des secouristes.
"Je prends la bouée pour éviter des accidents", explique-t-elle. Celle-ci pourra la sécuriser, elle qui nage jusqu'à "un peu plus de 300 mètres" de la côte, et lui permettra également d'être visible de loin si besoin.
Présents sur les plages, les sauveteurs réitèrent sans cesse les messages de prévention. "Avec les fortes chaleurs, les organismes sont plus fatigués, déshydratés. Donc il faut être plus vigilant", affirme le lieutenant Stéphane Niollon, responsable des baignades à Nice et à Beaulieu-sur-Mer.
Les parents incités à lâcher le téléphone
Celui-ci évoque deux types de personnes, particulièrement sujets au noyade: les personnes âgées et les enfants. Pour les seconds, Stéphane Niollon déplore de voir "souvent des parents bloqués sur le portable" pendant que leurs enfants se baignent ou s'amusent sur la plage.
"Il ne faut pas les lâcher des yeux, ça peut aller très vite", avertit le lieutenant.
D'autres conseils, plus généraux, sont de rigueur: se baigner prioritairement dans des zones surveillées, ne pas trop s'éloigner du rivage et attendre quelques temps après un repas pour se jeter à l'eau.