"Comment il a pu l'écraser?": le choc des proches de l'homme suspecté d'avoir tué un policier à Mougins

Des proches du suspect ayant mortellement percuté l'adjudant Comyn le lundi 26 août à Mougins estiment que le drame est "lié à l'alcool". Selon eux, le chauffard "n'aurait jamais écrasé un policier".

"C'est lié à l'alcool. Il ne s'est pas levé un matin en disant qu'il allait tuer un gendarme". Des proches du suspect ayant mortellement percuté au volant de sa voiture un gendarme à Mougins (Alpes-Maritimes) lors d'un contrôle routier, lundi soir, ont témoigné sur BFMTV ce mercredi 28 août.

Des voisins et amis décrivent un homme "discret, gentil et travailleur". Tous se disent, deux jours après le drame, sous le choc. "C'était un gars respectueux. C'était un gars simple", témoigne l'un d'eux au micro de BFMTV.

"Il aidait ses parents et il vivait comme tout le monde. Un banal citoyen. C'était ni une racaille, ni quoi que ce soit", poursuit ce proche du suspect.

Toujours sur notre antenne, une autre personne proche de ce dernier se questionne sur cet acte. "Comment il a pu l'écraser, le tuer? Ça fait mal au cœur pour sa famille. Il n'était pas dans un état normal, je dis plutôt que c'est l'alcool. Je le connais, il n'aurait jamais fait ça, il n'aurait jamais écrasé un policier", assure-t-elle.

"La France a tué mon mari"

Plusieurs hommages se sont déroulés ce mercredi dans les Alpes-Maritimes, de Mougins à Cannes, en passant par Mandelieu-la-Napoule. Sa veuve a notamment pris la parole.

"Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux", a-t-elle déclaré. La mère de famille a particulièrement ciblé le profil du chauffard, un multirécidiviste, connu pour des infractions routières. "La France a tué mon mari par son laxisme, par son insuffisance et son excès de tolérance", a-t-elle déclaré, la voix tremblante.

"La colère ne passera pas, il ne suffira pas encore de beaux discours ni de promesses sans lendemain. Cette fois il faut des actes forts", a aussi réclamé Sébastien Leroy, maire LR de Mandelieu-la-Napoule dans un discours.

Auditionné, le suspect a assuré ne pas avoir vu le gendarme sur la chaussée avant de le percuter. Il a affirmé l'avoir fait "involontairement" et "pris de panique, avoir quitté les lieux", a indiqué le procureur dans un communiqué ce mercredi.

Sa garde à vue va être levée pour le déférer au parquet en vue de "l’ouverture d’une information judiciaire des chefs de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, infraction passible de la réclusion criminelle à perpétuité, et de refus d’obtempérer".

Laura Baqué avec Alixan Lavorel