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Canua Island: la justice ordonne à l'État de délivrer le permis d'armement du navire

"Canua Island", une plage flottante privée, amarrée dans le port de la Seyne-sur-Mer le 23 mai 2023

"Canua Island", une plage flottante privée, amarrée dans le port de la Seyne-sur-Mer le 23 mai 2023 - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Le tribunal administratif a reconnu comme illégal le refus de délivrer le permis d'armement du navire. Il ordonne à l'État de le délivrer sous deux semaines.

Le projet de Canua Island va-t-il être maintenu à flot? La controversée plage flottante au large de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) a été mise à l'arrêt le 14 juin dernier. Il manquait aux fondateurs du projet des permis de navigation et d'armement nécessaires pour jeter l'ancre dans la baie.

Néanmoins, le projet pourrait être relancé grâce à une décision de justice rendue ce vendredi 24 novembre par le tribunal administratif. L'État a en effet été condamné à délivrer le permis d'armement d'ici quinze jours, a appris BFM Nice Côte d'Azur confirmant une information de Nice-Matin.

"Nous prenons acte de cette décision de justice et nous allons l'exécuter", a indiqué à l'AFP un représentant de la préfecture. Pour l'État, la seule possibilité de recours, qui ne serait pas suspensif, serait un pourvoi en cassation devant le Conseil d'État.

"Une bonne nouvelle"

Cette nouvelle est satisfaisante pour Marc Audineau, directeur de Canua Island, qui émet toutefois des réserves pour l'avenir.

"C'est une bonne nouvelle, je suis satisfait mais ce n’est pas réjouissant dans le sens où le juge a juste reconnu le côté illégal de ce que l'État a fait... ça arrive un peu tard! J’avais 40 collaborateurs que j'ai dû licencier avec beaucoup de complications", commente-t-il auprès de BFM Nice Côte d'Azur.

"Il faut refaire des embauches, cela a des coûts économiques important.", souligne-t-il.

Canua Island est un projet controversé de plateforme de 1750m² posée sur un trimaran à moteur, dont l'objectif était de jeter l'ancre à 600 mètres du littoral de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes. Le projet était loin de faire l'unanimité auprès de certains élus locaux et des associations, qui dénonçaient des risques environnementaux et une concurrence déloyale pour les professionnels de la Côte d'Azur.

Pauline Renoir, avec Juliette Vignaud