Cannes: un patron de bar raconte l’escroquerie au terminal de paiement dont il a été victime
La plupart du temps, ils finissent directement dans la poubelle ou en boule dans la poche d'un jean. Peu de gens portent attention au reçu de paiement tendu par le restaurateur après une transaction en carte bleue. Et encore moins à l'entête, sur laquelle apparaît le nom de l'établissement auquel la somme est due.
Jusqu'à il y a peu, Jean-Pierre Guillory, le gérant du Morrison's, un célèbre pub cannois, n'y prêtait pas beaucoup plus d'attention non plus. C'était avant qu'il ne réalise qu'il était victime d'une arnaque.
Le restaurateur a regroupé en deux tas distincts ses derniers reçus de paiement. "Certains tickets de cartes bleues comme ça concernent mon établissement, ceux-là concernent le faussaire", témoigne-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
"Il profite d'un moment d'inadvertance"
D'abord, il s'interroge. Puis, à la lecture d'un message d'alerte de la branche départementale de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), publié sur Facebook, Jean-Pierre Guillory comprend le subterfuge de l'escroc.
"Il vient avec cette machine dans son sac, décrit le gérant du Morrison's, un TPE dans la main. Il demande à payer en carte bleue. Au moment où on lui fournit notre machine à carte bleue, il profite d'un moment d'inadvertance du barman et il fait un échange de standard. Il nous laisse sa machine avec sa carte SIM et il repart avec notre machine. À partir de là, toutes les cartes bleues sont créditées sur son compte."
Au total, 20 jours se sont écoulés entre le moment où l'arnaqueur a échangé le TPE et celui où Jean-Pierre Guillory a cessé les paiements sur ce terminal. L'individu soupçonné de l'escroquerie a été identifié par les enquêteurs.
"Porter plainte au commissariat de police"
Contactée par notre antenne, l'Umih affirme que moins de dix établissements ont été touchés par des arnaques similaires.
"Les premières informations d'incidence, nous les avons eues la deuxième semaine du Festival du film, se souvient Alain Lahouti, président du syndicat dans le département. (...) On a eu des retours des établissements qui nous ont indiqué qu'ils avaient été lésés."
L'Umih leur a conseillé de "porter plainte au commissariat de police avec l'appareil TPE en question, les tickets qui ont été fraudés et les tickets d'origine".