Cagnes-sur-Mer: le ras-le-bol des infirmières contre les amendes de stationnement

Les infirmières de Cagnes-sur-Mer affirment avoir constaté une multiplication des amendes, notamment pour des stationnements non payés ou gênants.

Les infirmiers libéraux travaillant à Cagnes-sur-Mer expriment leur ras-le-bol. Ils se plaignent d'une multiplication des amendes pour des stationnements gênants ou non payés et pointent un manque de place pour se garer lors de leurs visites aux patients.

"Je tourne, je tourne donc je perds du temps, si c’est un patient qui a une injection d’anti-coagulant et que je suis payée 7 euros bruts déplacement compris, je ne rentre pas dans mes frais", explique Déborah, une infirmière qui sillonne la ville depuis sept ans pour prodiguer des soins à une cinquantaine de patients.

Dans l'impossibilité de trouver une place, elle reconnaît auprès de BFM Nice Côte d'Azur ne pas avoir d'autre choix que d'enfreindre les règles. "Là je vais être obligée de me garer sur l’aire de livraison. Il y a une caméra qui est installée juste là, notre plaque est envoyée et on se fait directement verbaliser. On est là pour soigner les gens, donc là c’est horrible".

Membre du syndicat Convergence Infirmière, Déborah explique qu'elle et certains de ses collègues refusent maintenant de prendre en charge certains patients et de déporter 30% de leurs tournées vers des villes voisines. "Soit sur Saint-Laurent-du-Var, Vence, La Gaude, Villeneuve-Loubet, là où c'est gratuit", énumère-t-elle.

Un abonnement 100% déductible

Cette détresse a trouvé écho que le député RN de la circonscription, Bryan Masson, qui en profite pour menacer le maire. "Louis Nègre n'a pas envie et ne souhaite pas aider les infirmiers et les infirmières, il ne souhaite pas mettre en place la politique de gratuité du stationnement. Louis Nègre s'entête et bien 2026 approche".

Louis Nègre justement, assure avoir déjà fait un geste pour les infirmiers et infirmières. "Nous avons établi un abonnement à 50 euros le mois, qui est déductible à 100% des frais généraux. Il y a encore suffisamment d'infirmières qui justement, prennent leur abonnement, n'ont pas de difficultés, peuvent rester deux heures y compris en zone rouge. Ce sont les seules qui bénéficient de cette possibilité. Donc ça signifie que la ville de Cagnes-sur-Mer a joué le jeu", explique-t-il à BFM Nice Côte d'Azur.

Interrogé sur le manque de stationnement, l'édile reconnaît une saturation mais promet une extension à 1.000 places de parking dans les quatre ans avec l'arrivée du tramway.

Kelly Vargin avec Florent Bascoul