"C'est une bonne question": le maire de Cannes David Lisnard n'exclut pas de quitter Les Républicains

Le président de l'AMF David Lisnard à Paris le 21 novembre 2023 - ALAIN JOCARD / AFP
En pleine crise politique nationale, le salon des maires des Alpes-Maritimes se tient à Grasse, ce jeudi 9 octobre, en présence de David Lisnard, édile de Cannes et président de l'association des maires de France (AMF).
Face à ce qu'il considère comme un "spectacle affligeant", le président du parti Nouvelle Énergie rappelle au micro de BFM Nice Côte d'Azur que "les maires se sont habitués à être solides dans la tempête", en citant notamment "les Gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine".
Un avenir à LR en suspens
Le dimanche 5 octobre, alors que Bruno Retailleau menaçait de quitter le gouvernement Lecornu le soir-même de sa nomination, David Lisnard s'étonnait de voir Les Républicains accepter "de participer à un gouvernement sans en connaître les principaux membres (...), en sachant le risque d’apparaître complice du dernier soubresaut du macronisme agonisant".
Le maire de Cannes assurait qu'il était "impossible" pour lui "de rester vice-président" de LR. Il avait également menacé de quitter le parti pour rester affilié exclusivement à Nouvelle Énergie si la "participation" des Républicains au gouvernement était confirmée.
Ce jeudi, auprès de BFM Nice Côte d'Azur, David Lisnard a évoqué son avenir au sein des instances LR, affirmant qu'il restait vice-président du parti. "Je le suis toujours, mais c'est une bonne question", a-t-il expliqué, assurant qu'il pourrait donner "une réponse définitive dans quelques jours ou quelques heures".
En accord avec le RN sur "la sécurité et l'immigration"
Alors que Jordan Bardella a récemment évoqué un possible pacte de gouvernement avec la droite, David Lisnard a préféré tempérer, rappelant qu'il faisait partie de ceux "qui avaient dit qu'il ne fallait pas aller vers le macronisme".
"Il ne faut pas se fourvoyer en allant vers un RN dont le programme économique est très contradictoire et qui a des propositions (abaissement de l'âge de départ à la retraite, prélèvements supplémentaires sur l'épargne...) qui sont insoutenables", a-t-il ajouté.
L'édile a cependant estimé que les positions du Rassemblement National "sur le plan de la sécurité et de l'immigration" ne posaient pas de problème.
"Il faut arrêter l'hypocrisie: du centre-gauche jusqu'au RN, tout le monde est d'accord. Tout le monde dit qu'il faut couper le robinet de l'immigration, qu'il faut remettre de l'ordre", a-t-il affirmé au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Un nouvel appel à la démission d'Emmanuel Macron
Le lundi 6 octobre, David Lisnard estimait que "l’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission".
L'élu a réitéré cet appel au président de la République, jugeant que pour sortir de la crise, "il faut remettre les choses dans l'ordre: une élection présidentielle qui précède une élection législative".
D'un point de vue plus local, le président de l'AMF a refusé de se positionner vis-à-vis du duel lancé entre Éric Ciotti (UDR) et Christian Estrosi (Horizons) lors des prochaines élections municipales à Nice. "C'est aux Niçois de choisir qui ils veulent comme maire", a-t-il conclu.
L'interview complète de David Lisnard est à retrouver sur BFM Nice Côte d'Azur à 19h20 et sur nos réseaux sociaux.