Assassinat d'un homme de 18 ans à Antibes: cinq personnes dont quatre mineurs mis en examen

Un écusson de la police nationale (illustration) - DENIS CHARLET / AFP
Plus d'un mois après les faits, l'enquête s'est accélérée. Cinq personnes, dont quatre mineurs, ont été mises en examen pour l'assassinat d'un jeune homme de 18 ans par arme blanche à Antibes le 14 septembre dernier.
Deux d'entre eux ont été écroués, un troisième a été placé en détention provisoire et le dernier a été placé sous contrôle judiciaire. Une cinquième personne, une adolescente, a été également placée sous contrôle judiciaire après sa mise en examen.
D'après les investigations menées par la brigade criminelle de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), la victime s'est rendue au chemin des Combes pour "un rendez-vous amoureux avec une jeune fille convenu par le biais du réseau Snapchat et avait été victime d’un guet-apens", indique la police dans un communiqué.
L'homme de 18 ans a ensuite été attiré dans les sous-sols d'une résidence. Après une altercation, il a réussi à s'enfuir des garages souterrains mais a été rattrapé par les agresseurs. L'assassin présumé lui a assailli un coup de couteau au thorax.
Un ADN retrouvé près de la scène de crime
Après l'attaque mortelle, au moins trois hommes avaient alors précipitamment quitté les lieux et étaient depuis recherchés. Sur leur chemin de fuite, les forces de l'ordre avaient découvert "plusieurs effets vestimentaires et deux bombes lacrymogènes", précise la police du département. L'arme du crime était alors introuvable.
Sur une des bombes lacrymogènes, l’empreinte papillaire d’un mineur de 16 ans a été isolée par les enquêteurs. Ce dernier était déjà connu des services de police et incarcéré pour de faits distincts commis postérieurement au meurtre.
Un second complice, âgé lui aussi de 16 ans et connu des services de police, a par la suite était identifié, suivi du reste des mis en cause, deux autres personnes âgées de 15 et 19 ans. Ces derniers étaient jusque-là inconnus des forces de l'ordre.
La "peur des représailles" de quatre des suspects
Une jeune fille de 16 ans, s'est ensuite présentée elle-même au commissariat d'Antibes indiquant avoir été témoin de la scène. Après un travail d'enquête, elle a finalement été interpellée et placée en garde à vue avec trois autres des protagonistes.
En garde à vue, l'adolescente a reconnu qu'elle avait donné le rendez-vous à la victime "à la demande et à la contrainte de l'auteur principal sans en connaître le véritable motif".
Les trois hommes, eux, reconnaissent également leur participation au guet-apens. Il désigne le quatrième mis en cause, dont l'empreinte papillaire a été retrouvée non loin du lieu du crime, comme l'auteur du coup de couteau. "Ils exposaient avoir agi dans le cadre de représailles", précise la police.
Le principal suspect, accusé d'avoir porté le coup mortel, a quant à lui été extrait de sa maison d'arrêt. Les quatre hommes ainsi que l'adolescente ont alors tous été mis en examen par une juge d'instruction du tribunal judiciaire de Grasse pour assassinat.