Antibes: une centaine d'oiseaux, maltraités et retenus dans une villa, ont été secourus

Une dizaine de perroquets morts dans le congélateur, des perruches menacées par des rongeurs dans les volières surpeuplées et une nuée de poules sous-alimentées... La situation découverte par les membres de l'association "Instinct animal" dans une villa insalubre d'Antibes était particulièrement choquante ce vendredi 29 novembre.
Initialement prévue ce mardi, la saisine des animaux avait été reportée après la pose d'un cadenas à l'entrée du logement, empêchant les policiers d'y accéder. Une septuagénaire, atteinte des syndromes de Diogène et de Noé, collectionnait illégalement une centaine de volatiles depuis près de 20 ans.
Comme dans l'autre habitation de cette femme à Montauroux, où 13 oiseaux avaient déjà été retrouvés il y a quelques jours, l'ONG a recueilli les rescapés.
"On pensait qu'il y aurait deux ou trois coqs mais il y en a 20... Pour les placements, c'était déjà difficile mais ça devient très compliqué là. On ne sait pas trop comment gérer", avoue sa présidente, Lucie Contet.
Les voisins soulagés
Pour les riverains du quartier des Semboules, c'est en revanche une libération. Entre nuisances sonores et olfactives, cadavres affichés à la vue de tous et traces d'excréments à répétition, ils vivaient un enfer.
En 2008, la propriétaire des lieux avait déjà perdu un procès intenté deux ans plus tôt pour des faits similaires. Cette fois, une "expertise psychiatrique de la mise en cause" a été ordonnée par le procureur de la République.
"Enfin on va pouvoir dormir! Toutes les nuits, et surtout en été avec les fenêtres ouvertes, on était reveillés par les coqs qui chantaient à partir de 2h30... C'est la fin du calvaire", s'est réjouit Anne-Michele Laurerie, présidente de l'Association Syndicale "Les Romarins", qui réside à côté.
Instinct animal doit trouver des familles pour s'occuper des bêtes et a lancé une cagnotte pour financer les soins de celles malades. Une enquête est en cours.