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Une enquête ouverte après la découverte d'une centaine d'oiseaux dans des conditions insalubres à Antibes et Montauroux

Une perruche à collier (Photo d'illustration).

Une perruche à collier (Photo d'illustration). - Nicolas TUCAT © 2019 AFP

Depuis un peu moins de 20 ans, une septuagénaire détient de nombreux oiseaux, répartis dans ses deux domiciles à Antibes et à Montauroux. Plus de 100 volatiles, vivant dans une insalubrité totale, ont été découverts et vont être saisis.

Des centaines de volatiles détenus illégalement dans des conditions délétères. Plus de 100 oiseaux captifs ont été découverts dans deux maisons à Antibes et à Montauroux (Var), d'après des informations de Nice-Matin confirmées par le parquet de Grasse à BFM Nice Côte d'Azur.

Les deux domiciles appartiennent à la même personne, une femme âgée de plus de 70 ans. C'est l'association Instinct Animal, alertée par des voisins, qui est intervenue à Antibes et a découvert l'ampleur du désastre: des cadavres qui jonchent le sol, des voilières insalubres ou encore une odeur de fientes.

"Des investigations sont actuellement en cours, sous les qualifications suivantes: sévices graves ou acte de cruauté envers un animal (...) ; utilisation de mode de détention inadapté ou pouvant être cause de souffrance ou blessure (...) ; mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique, apprivoisé ou captif ; privation de soin à un animal domestique ou à un animal sauvage apprivoisé ou captif", détaille le parquet de Grasse à BFM Nice Côte d'Azur.

Une première plainte en 2006

Sur place, l'association a notamment vu plusieurs dizaines de perruches ou d'amazones rouges. D'après Instinct Animal, cité par Nice-Matin, "certains meurent de faim, de froid". La propriétaire des lieux leur a expliqué s'être "laissée dépasser".

La situation durait depuis près de "vingt ans", d'après une riveraine. Celle-ci a confié à Nice-Matin que la septuagénaire "jette parfois des pigeons morts" sur son portail. "C'est invivable", résume-t-elle.

La propriétaire des lieux avait déjà perdu un procès en 2008. Celui-ci avait été intenté par ses voisins varois en 2006, excédés par les bruits et les odeurs des volatiles. La septuagénaire avait ensuite transféré la plupart de ces derniers dans son domicile d'Antibes.

Le placement des animaux ordonné

Le placement des animaux, au profit de l'association Instinct Animal, ainsi qu'une "expertise psychiatrique de la mise en cause", ont été ordonnés par le procureur de la République.

13 oiseaux ont déjà été saisis au domicile de Montauroux. Ils ont été confiés Instinc Animal puis à l'association L'Arche de Sophie, qui cherche dorénavant des familles ou des structures d'accueil pour les volatiles.

"Trois" d'entre eux "sont en mauvaise santé" et doivent être soignés, a expliqué la présidente de l'association à Nice-Matin. Ceux situés à Antibes devraient quant à eux être saisis à la fin du mois.

Manon Aversa avec Mathias Fleury