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Antibes: un octogénaire condamné à sept ans de prison pour le meurtre de son voisin avec un stylo-pistolet

La cour d'assises des Alpes-Maritimes

La cour d'assises des Alpes-Maritimes - BFM Nice Côte d'Azur

Louis Haniche a été reconnu coupable du meurtre de son voisin en 2016 à l'aide d'une arme artisanale, un stylo-pistolet. Il a été condamné à sept ans de réclusion criminelle par la cour d'assises.

Louis Haniche, 82 ans, a été reconnu coupable par la cour d'assises des Alpes-Maritimes. L'octogénaire a été condamné ce vendredi 25 avril à sept ans de prison pour le meurtre de son ancien voisin et ami, Ali B, en 2016. Une peine assortie d’une interdiction de détenir une arme pendant 15 ans.

La veille, le ministère public avait requis 20 ans de réclusion criminelle contre l'octogénaire.

Ce n'est pas la première fois que Louis Haniche est condamné devant la cour d'assises. En 1991, dans le Doubs, il a été condamné à huit ans de prison pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Des faits similaires, puisque là aussi une altercation entre lui et la victime avait dégénéré.

"Si je n'avais pas ce stylo, c'est moi qui serait mort"

Le 16 décembre 2016 à Antibes, une altercation avait éclaté entre les deux hommes sur le parking de leur résidence commune. La dispute avait dégénéré et Louis Haniche avait sorti alors une arme artisanale, un stylo-pistolet qu'il portait toujours sur lui. Il avait tiré une balle sur son voisin, qui avait succombé à ses blessures.

Lors de son procès, qui a débuté le 22 avril, Louis Haniche a assuré avoir été agressé par la victime avant de se défendre. "Si je n'avais pas ce stylo, c'est moi qui serait mort", a-t-il déclaré.

Son avocate, Maître Marie, a insisté sur l’état de vulnérabilité de son client. "Un homme de 72 ans face à un homme robuste de 45 ans, comment pouvait-il se défendre? Il n’a jamais voulu le tuer."

Des expertises médicales ont confirmé des blessures au niveau de sa tête et un témoin direct de la scène a indiqué avoir aperçu des marques visibles sur sa tempe.

Si l'accusé et la victime se connaissaient depuis longtemps, l'épouse de Louis Haniche a toujours assuré qu'Ali B. était connu pour son comportement agressif. "J'en avais peur, il m'a menacé à plusieurs reprises", avait-elle par ailleurs déclaré à la barre.

Louis Haniche a désormais dix jours pour faire appel de cette décision. En 1991, après sa première condamnation dans le Doubs, l'homme n'avait pas pu faire appel mais a toujours nié être à l'origine de la mort de la victime.

Stéphanie Chardavoine, Alix Carreaux et Juliette Moreau Alvarez