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Anti-pass sanitaire: Christian Estrosi agacé par les manifestations qui "prennent en otage des Niçois"

Le maire de Nice Christian Estrosi, le 18 janvier 2021, sur la "Promenade des Anglais" à Nice

Le maire de Nice Christian Estrosi, le 18 janvier 2021, sur la "Promenade des Anglais" à Nice - Valery HACHE © 2019 AFP

Le maire de Nice demande au préfet des Alpes-Maritimes de prendre des mesures pour que les manifestations deviennent statiques. Selon Christian Estrosi, entre 10.000 et 16.000 usagers des services publics sont impactés chaque samedi.

Le maire de Nice a lancé ce mercredi sur son compte Twitter, un appel contre les manifestations anti-pass sanitaire qui ont lieu chaque samedi depuis plusieurs semaines partout en France, y compris dans sa ville. Christian Estrosi dit souhaiter "la fin des actions qui pénalisent l'économie".

"Ces manifestations pénalisent la vie dans la cité et prennent en otage des Niçois ainsi que des commerçants qui ne cessent de me dire leur lassitude", s'agace le maire sur Twitter.

"Un coût considérable pour la collectivité"

L'ancien président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur explique également que chaque samedi, la ligne 1 du tramway est partiellement arrêtée pendant une grande partie de la journée en raison des manifestations anti-pass sanitaire. La ligne 2 du tramway avait elle aussi dû être arrêtée provisoirement quelques minutes samedi dernier. Au total, entre 10.000 et 16.000 usagers sont impactés par ces manifestations, selon Christian Estrosi.

"Cela représente un coût considérable pour la collectivité et pénalise les usagers", estime le maire de Nice.

Pour cesser de perturber les transports mais également les commerces déjà touchés par la crise du Covid-19, Christian Estrosi a lancé un appel au préfet des Alpes-Maritimes pour "faire en sorte que ces manifestations soient statiques". Il espère ainsi, en limiter l'impact sur le reste des habitants.

"Si manifester est un droit, paralyser le centre-ville est inacceptable !", assure-t-il. "Ces manifestants improvisent le trajet au dernier moment sans en prévenir les autorités. Or, tout rassemblement sur la voie publique doit faire l’objet d’une déclaration préalable", ajoute-t-il.

Samedi dernier, entre 1500 et 2000 personnes ont participé aux manifestations à Nice, selon Nice-Matin pour la 10e semaine de mobilisation contre le pass sanitaire. Un chiffre de participation en baisse comme au niveau national, puisque samedi 11 septembre, 3500 manifestants avaient été recensés par la police à Nice, toujours selon le quotidien régional. La semaine dernière, les opposants au pass sanitaire étaient passés notamment par la place Masséna ainsi que par l'avenue Jean-Médecin.

Gauthier Hartmann