Alpes-Maritimes: pourquoi les taxis niçois veulent bloquer le Grand Prix de Monaco
Les taxis niçois en colère. La Fédération française des taxis de province a déposé ce mardi un préavis de manifestation sur "sept axes" pour perturber le Grand Prix de Monaco, qui se tiendra entre les 26 et 29 mai dans la principauté. En cause: un problème de législation.
Les chauffeurs français demandent une réciprocité entre les taxis maralpins et monégasques. Pour pouvoir travailler à Monaco, les professionnels français doivent en effet acheter une vignette auprès de la principauté. Mais, depuis la pandémie de Covid-19, le nombre de vignette octroyée a baissé, passant d'une trentaine à douze.
"Malheureusement, on est obligé d'en venir là parce qu'il y a un attentisme du gouvernement. Pour les taxis maralpins, il faut qu'on sache où on va et il faut une décision ferme et définitive", regrette Fabrice Cavallera, président de la Fédération française des taxis de province, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Désaccord sur le nombre de vignettes accordées aux taxis français
Alors que les taxis monégasques n'ont aucune contrainte pour travailler en France, les chauffeurs maralpins veulent revenir au nombre de vignettes accordé avant la pandémie. "On respecte le territoire monégasque, il y a du protectionnisme donc on ne va pas ne plus demander de vignettes. On accepte qu'il y ait un quota de vignettes mais qu'il soit cohérent", explique Fabrice Cavallera.
Dans le préavis adressé à la préfecture, la Fédération française des taxis de province dénonce le "mépris" du gouvernement monégasque et juge le dispositif des vignettes "discriminatoire".
Dans un communiqué, le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé qu'il "souhaite évoquer la situation avec le gouvernement monégasque". L'édile affirme vouloir trouver "une solution bénéfique pour tous et respectueux du principe de réciprocité".