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Alpes-Maritimes: la commune d'Èze cherche des solutions pour faire face au "surtourisme"

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Chaque année, un million de visiteurs se pressent pour admirer le village d'Èze, en Côte d'Azur. Sur place, l'office de tourisme tente de trouver des solutions pour lutter contre le "surtourisme".

Il faut s'armer d'un peu de patience pour pouvoir profiter des ruelles d'Èze. Ils sont près d'un million, chaque année, à se presser dans les ruelles de ce village médiéval de la Côte d'Azur.

"Il est évident que ça gêne un petit peu lorsqu'on veut profiter de la sérénité de certains petits coins", reconnaît un habitant. Sa vue imprenable sur la mer a par exemple été immortalisée par quelque 1600 touristes, ce lundi.

"Des photos extraordinaires sur internet"

"Quand tu visites une ville comme ça, qui est justement tout le temps visitée, où tu vois des photos extraordinaires sur internet, on s'attend à voir beaucoup de touristes et beaucoup de gens intéressés", estime une jeune fille à l'accent canadien.

Èze est un exemple de plus du tourisme de masse qui touche de nombreuses destinations européennes. Certaines comme la Corse, la Sardaigne ou encore la Sicile ont décidé d'instaurer des quotas par endroit pour réguler la fréquentation. Cette initiative n'est pas envisagée dans la ville de la Côte d'Azur.

"Je trouve que c'est un peu injuste parce que si vous avez une personne qui a fait 4000 kilomètres et à qui on dit : 'tu n'as pas réservé sur internet? et bien, tu ne rentres pas'. Ce n'est pas très sympa, ce n'est pas très accueillant pour l'image (...) Et si on interdit, rien ne nous dit qu'une autre destination va s'ouvrir", constate Patrick Le Tiec, responsable de l'office du tourisme d'Èze.

Un circuit à sens-unique

Il réfléchit alors à des alternatives comme celle de proposer un circuit à sens unique dans le village.

"Un exemple, inciter les gens, à sortir, à descendre par cette ruelle et pas monter, de façon à limiter les flux", indique Patrick Le Tiec.

La mairie envisage également de mettre en place la réservation obligatoire pour visiter le jardin botanique.

Un plan national pour lutter contre le "surtourisme"

Ce dimanche, le gouvernement a dévoilé son plan pour réguler les flux touristiques et particulièrement les pics de fréquentation.

"La France est la première destination touristique au monde, mais nous manquons cruellement de données. Nous allons donc monter un observatoire national des sites touristiques majeurs pour créer une base d'information et des indicateurs partagés qui faciliteront le travail d'analyse des flux", a annoncé Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Commerce dans un entretien au journal Le Figaro.

Un guide pratique sera rédigé d'ici à la fin 2023 par un groupe de travail (institutionnels, chercheurs, fédérations professionnelles) pour définir les notions de "surtourisme", "surfréquentation" et "pics de fréquentation" afin d'exposer une compréhension commune du sujet.

Benoît Ruiz, Emma Arnaud, Nolwenn Autret