45 communes des Alpes-Maritimes en alerte sécheresse, des restrictions d'eau en place

45 communes des Alpes-Maritimes sont visées par des restrictions d'eau en raison d'un fort déficit pluviométrique en juin puis en juillet. Cinq d'entre elles, dont Cagnes-sur-Mer, sont même placées en alerte sécheresse renforcée.

Les Alpes-Maritimes prennent des mesures face au manque d'eau. La préfecture a annoncé ce mardi 29 juillet avoir placé 40 communes (4 bassins versants) en "alerte sécheresse"; dont Cannes, Le Cannet, Mandelieu-la-Napoule, Antibes ou encore Drap. Cinq autres (1 bassin versant) sont placées en "alerte renforcée sécheresse": Cagnes-sur-Mer, La Gaude, Vence, Saint-Paul-de-Vence et Saint-Jeannet.

Le stade de vigilance est déclenché pour les autres bassins versants du département, précise un communiqué.

Au stade d’alerte, il est notamment interdit d’arroser ses espaces verts entre 8 heures et 20 heures, de pratiquer des jeux d'eau ou de remplir et vidanger sa piscine. Pour les professionnels, il est interdit d’irriguer en gravitaire de 9 heures à 19 heures et une réduction de -20 % des consommations ou prélèvements s'applique.

Au stade d’alerte renforcée, s’ajoutent notamment l'interdiction d’arrosage des espaces verts (sauf pour les jeunes arbres et arbustes de moins de 3 ans pour lesquels l’interdiction d’arroser s’étend de 8 à 20 heures) et la fermeture des douches de plage sauf sur les handi-plages.

Déficit pluviométrique et fortes chaleurs

Après deux années marquées par une sécheresse exceptionnelle en 2022 et 2023 sur le département des Alpes-Maritimes, les pluies abondantes entre septembre 2023 et fin mars 2024 avaient permis de recharger les nappes pour l'été 2024, explique la préfecture dans son communiqué.

Du 1er septembre 2024 au 21 juillet 2025, Météo-France a relevé un cumul pluviométrique légèrement excédentaire dans le département. Mais le mois de juin 2025 a accusé un déficit pluviométrique de près de 86%, et le mois de juillet 2025 est pour sa part déficitaire de près de 40%. Les niveaux des cours d’eau et nappes superficielles, en particulier sur le littoral azuréen, sont ainsi inférieurs à ceux de 2024.

Par ailleurs, hormis le mois de septembre 2024, "l’ensemble des mois de cette saison hydrologique (septembre 2024 – juillet 2025) se caractérise par des anomalies positives de la température moyenne: +4°C sur le mois de juin", note la préfecture. Et la tendance ne devrait pas s'améliorer, puisque "les dernières prévisions de Météo France annoncent une saison estivale plus chaude que la normale".

François Blanchard