Vallée de l'Ubaye: qui pour prendre la succession de la présidente démissionnaire?

Le conseil communautaire se réunira mercredi 18 octobre à 16 heures pour élire le ou la président(e) qui succédera à Sophie Vaginay-Ricourt.

Les téléphones sonnent et les ambitions se précisent dans la Vallée de l'Ubaye, moins d'une semaine avant le conseil communautaire de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon. Mercredi 18 octobre, les conseillers devront choisir qui sera le nouveau ou la nouvelle présidente et les vice-présidents qui succéderont à l'ère Sophie Vaginay-Ricourt.

Ce conseil communautaire devrait mettre un point final à la crise politique qui fait parler de l'Ubaye depuis plus de quinze jours maintenant. "Il faut du calme et du consensus", indique Jacques Martin le premier adjoint à Enchastrayes qui a présidé l'intercommunalité avant Sophie Vaginay.

Jacques Martin ne veut pas diviser, il prévient simplement: "Ce n'est pas facile d'être président", comme une mise en garde à ceux qui veulent la place.

L'hypothèse Élisabeth Jacques

Le nom qui revient le plus souvent dans les entretiens téléphoniques, c'est le nom d'Élisabeth Jacques, maire de la Condamine-Châtelard, conseillère départementale, et déjà vice-présidente de la communauté de communes.

Avant les élections de 2020, l'élue n'est rien pour le territoire, aujourd'hui son influence est grandissante. "C'est une leader", la décrit un élu de la vallée qui envisage sa candidature mercredi.

Élisabeth Jacques a aussi été la suppléante de Christophe Castaner aux élections législatives de 2022. Contactée par BFM DICI, l'élue n'a pas répondu à nos sollicitations.

Cela fait d'elle une candidate? "Évidemment, elle en rêve", glisse à BFM DICI un élu de la com'com opposé à Sophie Vaginay. Pour la maire de Saint-Pons, Dominique Okroglic: "C'est mieux si le président ou la présidente ne vient pas de la grande ville de l'interco".

Jean-Michel Tron, le candidat désigné mais qui n'en a pas envie

Jean-Michel Tron, maire d'Ubaye Serre-Ponçon reste sur toutes les lèvres, mais il n'a pas envie: "C'est dommage c'est un très bon candidat", dit le maire d'Uvernet-Fours, Patrick Bouvet.

En étant premier vice-président, Jean-Michel Tron est devenu automatiquement président par intérim jusqu'aux élections. Chez nos confrères de La Provence, il est clair: "La thématique du ski et de la montagne sera centrale et je ne suis pas le mieux positionné, j'ai moins de connaissance que certains".

Les téléphones sonnent encore dans la vallée et les décisions ne semblent pas totalement arrêtées. "J'ai appris qu'Élisabeth cherchait à nous joindre", nous dit un élu de l'opposition alors que beaucoup sont partisans d'un consensus avant les élections.

Un candidat du camp de Sophie Vaginay?

Y aura-t-il un candidat du camp Sophie Vaginay et un de l'opposition? C'est la dernière question qui semble tranchée par les élus proches de l'ex-présidente: "Je pense qu'il n'y aura pas de candidat de Sophie Vaginay, on ne repartira pas sur la même équation après cette démission".

L'un des mieux placé aurait pu être Yvan Bouguyon, vice-président de la communauté de communes depuis de nombreuses années et premier adjoint de Sophie Vaginay à Barcelonnette. "Je n'en ai simplement pas envie", répond-il à BFM DICI. "Personne d'autre ne prendra la place", prédit l'élu d'Enchastrayes, Jacques Martin.

Loïc Guerringue avec Alicia Foricher