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"Un tsunami": la famille d'Émile a appris le "traumatisme facial violent" subi par l'enfant lors de la garde à vue

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L'avocate du grand-père d'Émile avance ce vendredi 28 mars sur BFMTV que les quatre membres de la famille auraient appris au cours de la garde à vue que l'enfant avait été victime d'un "traumatisme facial violent".

"Un véritable tsunami qui tombe sur eux". Cela fait 24 heures que la garde à vue des grands-parents, oncle et tante d'Émile, a été levée. L'avocate du grand-père, Isabelle Colombani, a indiqué ce vendredi 28 mars sur BFMTV que son client et les trois autres membres de la famille y avaient appris de la bouche des enquêteurs que l'enfant avait été victime d'un traumatisme facial violent.

"Vous le savez, l'avocat n'a pas accès au dossier pendant la garde à vue. En revanche, par les questions posées par les enquêteurs, nous apprenons certaines vérités", a-t-elle indiqué avant de poursuivre.

"Croyez-moi, la plus difficile à entendre, à comprendre, à accepter, c'est quand nous avons appris que le petit Émile avait été victime d'un traumatisme facial important, violent, et vous imaginez bien que lorsque la famille apprend cela dans le cadre d'une garde à vue, c'est un véritable tsunami qui tombe sur eux".

Cette nouvelle a également été un choc pour la tante d'Émile. Elle a découvert elle aussi la piste de l'intervention d'un tiers ou d'un proche dans la mort du petit garçon lors de sa garde à vue. "Elle accuse le coup, c'est difficile", a évoqué son avocate maître Laure Bonnevialle-Haller sur BFMTV.

Cette dernière assure que sa cliente a "pleinement collaboré" lors de ses auditions et qu'elle se tient toujours et encore à la disposition des enquêteurs. "Elle est ouverte à collaborer parce que, ce qu'elle veut, c'est des réponses elle aussi."

"On avait déjà un petit peu des doutes"

Lors d'une conférence de presse hier, le procureur de la République d'Aix-en-Provence a annoncé que les expertises avaient permis d'attester que le crâne d'Émile présentait "des stigmates anatomiques évocateurs d'un traumatisme facial violent". Il avait aussi déclaré que les "vêtements et les ossements ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte".

Selon l'avocate, la famille partageait les mêmes doutes en raison de l'état des vêtements retrouvés, notamment un t-shirt. "C'est vrai que l'on se posait des questions mais l'entendre exposé comme une vérité scientifique par un enquêteur, c'est également un choc et ça entraîne pour nous énormément d'interrogations".

Les grands-parents du garçon, l'oncle et la tante, avaient été interpellés, mardi matin chez eux par la section de recherches de Marseille, qui travaille sur ce dossier depuis le 8 juillet 2023. Ils avaient ensuite été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".

Florent Bascoul