"Un moment de solidarité et de partage": à Manosque, les musulmans pratiquants préparent le ramadan

Le mois du ramadan a débuté ce samedi 1er mars, un moment très attendu par les pratiquants. À Manosque, il s'accompagne d'actions de solidarité.

Pour le mois du ramadan, qui a débuté ce samedi 1er mars, l'association Plume d'espoir organise une nouvelle fois à Manosque des repas conviviaux une fois la nuit tombée. Les familles qui le souhaitent s'inscrivent pour apporter de grandes quantités de nourriture qui seront partagées.

"C'est un moment de solidarité et de partage, chaque année on organise des repas le soir, cette année ça s'appelle 'un repas pour tous', les familles préparent des repas et l'association complète", souligne Benali Abdeladim, président de l'association.

En moyenne, 60 personnes prennent part à ces repas en début de mois, un chiffre qui double à la fin du mois.

"Un mois de spiritualité et de triomphe"

Ce mois de jeune et de prière permet aux pratiquants de reprendre le contrôle sur eux-mêmes, explique Raafat Boustani, vice-président de la Mosquée de Manosque. "C'est un mois de spiritualité et de triomphe sur soi-même parce qu'on se prive en journée de ce qui est normalement licite - manger, boire, avoir des relations avec son conjoint - on s'interdit aussi, comme ça devrait tout le temps être le cas, de porter atteinte aux autres."

Pendant la prière de ce vendredi, l'imam sensibilise les fidèles à l'accomplissement du mois de ramadan, la mosquée est remplie à Manosque, où le nombre de pratiquants augmente. "Franchement, je me sens libéré parce que le ramadan vient à chaque fois qu'on en a besoin, à chaque fois on arrive à un stade où notre foi est au plus bas", témoigne Saber, habitant de Villeneuve. "C'est un moment convivial que ce soit avec nos amis ou notre famille et aussi ça nous permet d'augmenter notre foi et de devenir meilleur dans notre religion."

Lors de ce mois, des personnes qui ont "abandonné la religion" reviennent fréquenter la mosquée de Manosque "parce qu'ils se rendent compte que ce sont des valeurs de fraternité et d'entraide qu'ils ont perdues parce que la société actuelle ne leur fournit pas", affirme Raafat Boustani.

Laurie Charrié