Sapeurs-pompiers volontaires dans les Hautes-Alpes: la députée Valérie Rossi interpelle le Premier ministre

La députée Valérie Rossi aux côtés des sapeurs-pompiers du centre d'incendie et de secours d'Embrun - Sapeurs-pompiers d'Embrun
"Renforcer l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires à l’heure où les grands défis se multiplient face au vieillissement de la population, au réchauffement climatique et la hausse des agressions contre les agents du service public". C’est par ces mots que la députée socialiste de la deuxième circonscription des Hautes-Alpes, Valérie Rossi, justifie sa "lettre ouverte" adressée au nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu.
Dans les Hautes-Alpes, où les pompiers volontaires représentent la quasi-majorité de l’effectif total, on compte 1.188 hommes et femmes engagées contre les incendies, lors des accidents de circulation, pour le secours aux personnes ou encore pour protéger l’environnement. Des missions essentielles et pourtant un manque d’attractivité qui font craindre aujourd’hui à la députée et aux autres parlementaires signataires des pénuries de moyens humains dans les services départementaux d’incendie et de secours.
"4 demandes pour renforcer l’attractivité du secteur"
La mise en application de l’article 24 d’une loi datant du 14 avril 2023 portant sur la sécurité sociale et l’attribution de trimestres supplémentaires pour la retraite prévus après 10 ans d’engagement, a été demandée par les députés co-signataires de la lettre.
Autre requête: la revalorisation des indemnités horaires pour les sapeurs-pompiers volontaires gelée depuis deux ans.
Face aux coupes budgétaires annoncées par le gouvernement précédent, les députés s’inquiètent notamment de l’avenir du dispositif de "prestation de fidélisation et de reconnaissance" dont bénéficient les pompiers volontaires depuis 2016. Instaurée pour valoriser le dévouement des sapeurs-pompiers au service de la sécurité publique, la “NPFR“ est une prime annuelle qui permet de profiter entres autres d’une exonération fiscale et de prélèvements sociaux.
Dernier point d’inquiétude des députés: la mise à mal du modèle français du volontariat. Toujours dans un objectif général d’économie budgétaire, la limite du volume horaire hebdomadaire ou annuel des gardes et astreintes des volontaires serait à craindre.
"La spécificité française du volontariat vis-à-vis tant du salariat que du bénévolat doit au contraire être défendue devant nos partenaires de l’Union européenne" ont écrit les signataires.