"On ne veut pas déposer le bilan": les stations des Hautes-Alpes réunies pour discuter des prix de l'énergie

Des skieurs utilisent une remontée mécanique de la station de ski de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), le 3 février 2022. - LOIC VENANCE / AFP
Le sujet cristallise les débats dans les stations. Ce jeudi, les directeurs de stations des Hautes-Alpes, accompagnés par quelques maires, ont été reçus à la préfecture pour discuter des prix de l'énergie, qui continuent de grimper et qui impactent la bonne santé économique des municipalités.
"Ce qu'on ne veut pas, c'est déposer le bilan", explique Laurent Pampolini, directeur des remontées mécaniques de Puy-Saint-Vincent, auprès de BFM DICI.
256.000€ pour le début de saison
L'objectif de cette réunion était de faire remonter au plus haut sommet de l'Etat les difficultés que rencontrent les stations, notamment au niveau des prix de l'électricité, jugé "exorbitants" par les participants.
Car l'enjeu du moment, c'est la survie de certaines stations. Si rien n'est fait, "nombre de stations se trouveront en cessation de paiements", clame Pierre Vollaire, maire des Orres, aussi vice-président de l'Association nationale des maires des stations de montagne.
"On espère que ça va aboutir", lance Laurent Pampolini, à propos des solutions évoquées lors de la réunion.
Facture à l'appui, la station de Puy-Saint-Vincent doit payer 256.000€ pour le début de la saison, ce qui représente moins d'un mois d'électricité. Une somme que payait la station auparavant, mais pour une année seulement.
"Ça fait du bien d'être entendu"
Autour de la table ce jeudi à la préfecture, Joël Giraud et Jean-Michel Arnaud, député et sénateur des Hautes-Alpes.
L'entrevue, qui aura duré deux heures, a permis de faire comprendre l'angoisse des entreprises, qui bénéficient certes de l'aide électricité et gaz ainsi que l'amortisseur, mais qui trouvent cela "insuffisant" et "pas à la hauteur des enjeux".
Après cette réunion, d'autres solutions devraient être rapidement trouvées pour les stations. De son côté, le préfet des Hautes-Alpes fera suivre une note aux ministères concernés dans les prochains jours. Une question au gouvernement sur le sujet est prévue en début d'année 2023. Le sénateur Jean-Michel Arnaud l'a assuré, "si les solutions proposées ne sont pas suffisantes, ils iront plus loin encore."
Les grands élus remerciés
Lors de la réunion, l'implication des élus a été notée par les participants. "J'ai remercié nos grands élus", précise le maire des Orres, Pierre Vollaire, qui avait demandé cette discussion avec la préfecture.
"Ça fait du bien d'être entendu", ont conclu les stations présentes auprès de BFM DICI.