"On a vraiment besoin de lui": le sous-préfet chargé des inondations arrive dans les Hautes-Alpes

Les photos aériennes d'Eygliers-Guillestre, communes touchées par les intempéries. - SDIS 05
De la Polynésie française à Guillestre dans les Hautes-Alpes: Éric Requet subit à coup sûr un véritable choc thermique. Le nouveau sous-préfet missionné pour gérer le dossier des inondations dans les Hautes-Alpes est arrivé ce lundi 8 décembre.
Dès cet après-midi, il doit rencontrer une cinquantaine d’élus des Hautes-Alpes, du Guillestrois évidemment mais aussi du Champsaur et Valgaudemar, touchés par les pluies en novembre. À peine arrivé dans le département, il aura la lourde tâche de répondre aux multiples questions des élus qui s’accordent à dire que "beaucoup sont restées sans réponses". La réunion a lieu à la salle du Queyron, celle qui avait accueilli les habitants sinistrés le 1er décembre.
La question de la reconstruction
"Je suis très heureuse de le voir arriver", se réjouit la maire de Guillestre, Christine Portevin. "On a vraiment besoin de lui", clame, pour sa part, le président de la communauté de communes Champsaur-Valgaudemar, alors que la maire d’Eygliers n’hésite pas à dire que "sans lui, ça n’était pas possible".
Cette nomination, preuve de l’ampleur de la crise, c’est l’opportunité d’un interlocuteur unique "qui va gérer tous les problèmes en même temps" affirme une élue du Guillestrois, comme pour se rassurer.
Pour la majorité des communes touchées, la principale interrogation est de savoir "qui va payer le dégagement de la boue et des gravats chez les particuliers?" Pour le moment les services de l’état n’ont pas apporté de réponse et "c’est une question que les habitants nous posent beaucoup", indique la maire d’Eygliers. D’autant que pour le moment, les matériaux n’ont pas bougé.
La question de la reconstruction sera aussi au cœur des préoccupations du sous-préfet. Tous les élus s’interrogent: faut-il reconstruire à l’identique au risque de revivre ce drame dans quelques années? Ou faut-il reconstruire en prenant en compte le risque d’inondation, plus solide, plus résilient?
Deux bureaux pour le sous-préfet
À Guillestre, la maire Christine Portevin attend, elle, des réponses sur la date et les conditions de réouverture du camping. "Je veux qu’il ouvre dès cet été, c’est notre poumon économique, donnez-moi les moyens de le faire!", martèle-t-elle.
Éric Requet, "missionné par le ministère de l’Intérieur" indique la préfecture des Hautes-Alpes, restera "deux, trois mois pour le moment en fonction de l’avancée ici". Il aura deux bureaux: un à Gap et l’autre à la communauté de communes de Guillestrois Queyras, au plus près des élus, ce qui devrait faciliter les échanges et l’avancé des dossiers.
En attendant, une date est dans la tête des élus: le début des vacances d’été. Les traces du passage des pluies torrentielles seront-t-elle effacées d’ici là? "On l’espère", avance le maire d’une commune sinistrée.