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Nouvelles classes, réouverture d'école: les pistes de la prochaine carte scolaire des Alpes-de-Haute-Provence

L'école de Manosque

L'école de Manosque - BFMDICI

L'inspecteur académique Mickaël Cabbeke a eu un premier rendez-vous avec les syndicats de l'Éducation nationale concernant la carte de l'année scolaire 2024/2025. Le projet sera voté le 20 février.

La carte scolaire des Alpes-de-Haute Provence va faire peau neuve dès la prochaine année scolaire. Une première réunion informelle, entre Mickaël Cabbeke, inspecteur académique du département, et les syndicats, a eu lieu mardi 6 février pour commencer à plancher sur le dossier. La première réunion officielle se tiendra, elle, le 15 février.

"C'est d'usage dans ce département. On se félicite d'avoir plus d'instances pour discuter, ça permet d'aborder toutes les situations", se réjouit un membre de la FSU (Fédération syndicale unitaire).

Parmi les sujets sur la table, l'ouverture d'une nouvelle école "sera une de nos priorités", prévoit Stéphane Bouthors, membre du syndicat SNUipp (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC). L'instituteur plaide notamment pour la réouverture de l'école de Saint-Geniez, fermée depuis 2009.

"C'est un symbole du village, mais ça ne va pas dans le sens de l'histoire", tempère Gweltaz Broudic (FSU), qui craint que l'inspecteur n'aille pas au bout de la réouverture. Certains élèves du village ont parfois jusqu'à 50 minutes de trajet pour se rendre à l'école d'Entrepierres ou de Salignac. L'inspection académique a rendez-vous avec Olivier Chabrand, le maire de Saint-Geniez, prochainement.

L'ouverture de nouveaux postes en discussion

L'autre priorité des syndicats, c'est l'ouverture d'une classe à l'école Freinet de Château-Arnoux-Saint-Auban. "L'école était classée en REP (réseaux d'éducation prioritaire) il y a quelques années, mais les critères ont changé", explique Gweltaz Broudic. L'établissement ne dispose que de trois classes pour 77 élèves. Les syndicats alertent sur des besoins conséquents. "C'est la situation la plus urgente du département", répètent-ils.

Deux ouvertures de classe à Sainte-Tulle et Mison seront confirmées après une année de "test".

Le directeur académique pourrait bien annoncer de nouveaux postes à la rentrée prochaine, notamment pour l'éducation inclusive. Une Unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS) à Manosque est à l'étude, alors qu'une ULIS collège devrait ouvrir à Saint-André-les-Alpes. Il s'agit de classes particulières dédiées à la scolarisation des élèves en situation de handicap.

Les quatre référents MDPH - Maison départementale des personnes handicapées - du département devraient être renforcés par un demi-poste supplémentaire, alors qu'une Unité d'enseignement élémentaire autisme devrait ouvrir à la rentrée 2024 ou 2025 à Digne-les-Bains. 

La suppression d'autres classes prévue pour compenser

Mickaël Cabbeke, l'inspecteur académique, devrait être contraint de supprimer des classes ailleurs pour respecter le budget alloué au département. "Mon objectif est de maintenir l'équilibre et le dialogue sur tout le territoire", rassure-t-il.

"J'ai entendu parler d'une fermeture, les parents d'élèves étaient vent debout", s'indigne le maire de Niozelles, Christophe Lopez, à BFM DICI.

Ce jeudi 8 février, l'inquiétude s'est calmée lorsque l'édile a reçu un appel de l'inspection académique. Le Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Niozelles ne devrait donc pas être concerné par une fermeture de classe. 

La carte scolaire de l'année 2024/2025 sera définitivement votée le 20 février.

Loïc Guerringue avec Milan Busignies