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Manosque: une reconstitution prévue le 17 juin dans le Var après la mort de Nahlan, tué lors d'une rixe

Nahlan a été tué d'une quinzaine de coups de couteau en juillet dernier.

Nahlan a été tué d'une quinzaine de coups de couteau en juillet dernier. - Famille de Nahlan Laouadi

Le jeune manosquin a été tué le 12 juillet 2020 dans le Var. Il a reçu une quinzaine de coups de couteau au cours d’une rixe entre jeunes. Une reconstitution doit se tenir, quelques semaines avant le premier anniversaire de la mort de Nahlan.

"Nous avons pris perpétuité". Ces mots, ce sont ceux de Cherif Laouadi. Le père de Nahlan est inconsolable. Son fils unique a été victime d’un véritable déferlement de violences. "On ne lui a laissé aucune chance. Il est mort gratuitement. Pour rien…" insiste son père à BFM DICI, conducteur d’engins à Manosque.

Nahlan, seize ans, a été lardé de nombreux coups de couteau au cours d’une violente rixe, le dimanche 12 juillet 2020 à Bras, dans le Var. Selon plusieurs sources, Nahlan n’était, semble-t-il, pas la personne visée par ce lynchage gratuit.

"Nahlan a été embarqué pour participer à une soirée. Mais certainement pas pour se battre. Il n’était même pas au courant et c’est tombé sur lui alors que Nahlan n’était pas ciblé" déclare un proche du jeune homme.

Pas moins de six personnes ont été placées en détention provisoire en attente de leur procès. Plusieurs sont mis en examen pour "assassinat, tentative d'assassinat et violences volontaires en réunion". L’enquête est toujours en cours et selon nos informations, une reconstitution sous haute surveillance devrait se tenir le jeudi 17 juin prochain au city stade de la commune varoise. 

"Une violence gratuite"

A l’origine de ce drame, une futilité et des jeunes qui se provoquent sur les réseaux sociaux. Le parquet de Draguignan avait évoqué "une rivalité amoureuse" dans un premier temps. Mais l’enquête semble se diriger vers d’autres motifs, tout aussi futiles.

"Nous sommes face à une réalité qui peut rattraper chaque parent. A savoir celle d’une violence gratuite et inouïe qui arrive pour rien. Ces phénomènes ne sont pas nouveaux mais de plus en plus fréquents. Aujourd’hui, quand on est adolescent, on peut tuer pour rien" constate Maître Chehid Selmi, avocat des parents de Nahlan qui se refuse, comme son confrère Maître Samuel Chicha, à tout commentaire sur le fond du dossier ou sur une éventuelle reconstitution.  

En attendant, les proches du jeune manosquin se mobilisent pour que la mémoire de Nahlan soit honorée. Une marche blanche pourrait être organisée le lundi 12 juillet prochain à Manosque, avant un dépôt de gerbes de fleurs sur la commune de Bras où le jeune garçon a perdu la vie. "Cela fera un an qu’il est parti. C’est important pour lui. C’est important pour nous" conclut Chérif, très entouré et soutenu par de nombreux manosquins.

Valentin Doyen