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Manosque: la gestion des eaux pluviales au cœur de tensions

De fortes précipitations ont entraîné le débordement du canal de La Brillanne, au coeur de tensions locales

De fortes précipitations ont entraîné le débordement du canal de La Brillanne, au coeur de tensions locales - BFM DICI

La gestion de l'écoulement des eaux pluviales au cœur de tensions entre la ville de Manosque, l'agglomération et le canal de la Brillanne. Le 8 octobre dernier, de fortes précipitations ont entraîné son débordement au sein de la zone d'activités des Pré Combaux. Un chantier a, par conséquent, été dégradé. Le président du canal refuse toute responsabilité. 

Plus d'un mètre cube par seconde. C'est le débit qu'a connu le canal de la Brillanne le 8 octobre dernier. Un débit plus que conséquent, et le réseau dans la zone d'activités des Pré Combaux à Manosque qui a fini par déborder. Le chantier de potabilisation de l'eau, situé à proximité, s'est retrouvé littéralement inondé.

Des dégâts désormais estimés à près de 600.000 euros. "Le niveau du canal est remonté au fur et à mesure et en quelques minutes, il a envahi toute la zone de chantier. Les responsabilités ne sont pas établies", explique à BFM DICI Jean-Guillaume d'Herbes, le président du canal de la Brillanne.

"Tout le monde est d'accord pour dire que l'eau venait du canal de la Brillanne. Or, il s'avère qu'à cette époque de l'année, notre canal était déjà en chômage. Il n'y avait plus d'eau agricole, de notre propre fait, qui circulait dans nos réseaux. Lorsqu'il y a des intempéries, nous le vidons et on arrête de prélever pour éviter qu'il craque. L'eau venait donc bien de quelque part mais pas de chez nous", affirme-t-il.

"Déterminer les indemnités financières conséquentes"

Le président du canal qui remet aujourd'hui en cause le schéma de gestion des eaux pluviales. Un écoulement devenu beaucoup trop important au sein de ses réseaux. De quoi dénoncer la convention qui le lie avec la ville de Manosque et la DLVagglo (Durance-Luberon-Verdon Agglomération).

"Nous estimons que la convention ne concerne que l'écoulement d'eaux de voisinage. En revanche, il est clair et maintenant démontré que nous captons beaucoup plus d'eaux que ces eaux de voisinage. Il est nécessaire de nous réunir avec la DLVAgglo et la ville de Manosque afin de pouvoir revoir le schéma des écoulements pour déterminer les indemnités financières conséquentes", ajoute Jean-Guillaume d'Herbes.

"Nous avons déjà signalé tout cela depuis le début du mois d'octobre au maire de Manosque. On demande à la ville et à la DLVAgglo d'assumer leurs responsabilités et de réfléchir à un bon schéma dans l'intérêt général. La zone Saint-Joseph est la principale zone économique du département. Un événement qui amènerait le canal à se rompre aurait des conséquences extrêmement fâcheuses", ajoute-t-il.

De son côté, la DLVAgglo confie à BFM DICI que "des réunions sont organisées et des expertises sont menées par des techniciens pour apporter des solutions". Jean-Guillaume d'Herbes qui souhaite avant tout éviter d'endommager ses réseaux. À noter que les services de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence ont également été contactés face à ce potentiel risque.

Barbara Tornambé