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Les aspirants au titre de meilleur soudeur de France s'affrontent à Château-Arnoux-Saint-Auban

Un soudeur (image d'illustration).

Un soudeur (image d'illustration). - BFM DICI

Une vingtaine de soudeurs amateurs et professionnels ont passé l'épreuve du concours à Château-Arnoux-Saint-Auban ce vendredi 17 janvier pour espérer décrocher leur place pour la finale du meilleur soudeur de France.

Ils espèrent devenir les meilleurs soudeurs de France. Ce vendredi 17 janvier, une vingtaine de soudeurs amateurs et professionnels ont passé l'épreuve du concours à Château-Arnoux-St-Auban (Alpes-de-Haute-Provence) pour espérer décrocher leur place pour la finale du meilleur soudeur de France.

Ils étaient plus de 700 à prétendre au titre à l'origine. Il y a quelques semaines, 457 ont passé le test théorique sous forme de QCM et ils ne sont plus qu'environ 360 à passer la partie pratique dans chaque région de France.

30 minutes pour faire ses preuves

Ce vendredi, une vingtaine de soudeurs travaillant dans la région Sud ont fait le déplacement pour participer à la partie pratique du concours pour devenir les meilleurs soudeurs de France. Une fois les outils choisis, les soudeurs se retrouvent seuls dans leur box dans les locaux de Eiffage Energie Systèmes - Clemessy Services de Château-Arnoux-St-Auban, où l'ambiance est studieuse.

Ils ont 30 minutes pour réaliser la meilleure soudure, ou une heure s'ils ont choisi plusieurs catégories de soudage. Une fois les pièces achevées, les candidats sont notés aussi bien sur le visuel que sur l'aspect mécanique, et tous espèrent obtenir le titre du meilleur soudeur de France.

Quentin y participe pour la deuxième fois: arrivé 4ème dans sa catégorie l'an passé, il a pour objectif de faire mieux, car il sait que même avec 26 ans d'expériences, il peut toujours s'améliorer. "On n'a pas assez d'une vie pour connaître notre métier, il y a tellement de matières et de procédés différents qu'on apprend toujours", explique le soudeur à BFM DICI.

"Hyper technique"

Pour Gaëlle, en revanche, ce concours est une première: "J'ai envie de me confronter aux autres et j'ai envie de montrer qu'en tant que femme, on a les capacités pour ce métier. C'est hyper technique, il faut toujours être au top", explique-t-elle. 

Comme Gaëlle, les femmes sont de plus en plus nombreuses à se passionner pour le métier de soudeur: en quelques années, le pourcentage de soudeuses a augmenté pour aujourd'hui atteindre près de 10%, une bonne chose pour la profession qui cherche toujours à recruter.

"Parmi la stratégie que nous adoptons, il y a la féminisation. Aujourd'hui, les métiers de la soudure sont des métiers nécessitant beaucoup d'expertise, de dextérité et finalement, la gente féminine a toute sa place dans ces métiers-là de l'industrie", explique Benjamin Di Vona, directeur de la région sud est pour Eiffage Energie système Clemessy service. "On est un métier qui est plutôt en pénurie et surtout ici dans les Alpes-de-Haute-Provence, la dynamique a été assez compliquée au cours des dernières années, avec beaucoup de filières de formation qui se sont détruites", poursuit-il. 

Remettre en lumière la filière professionnelle

Avec ce concours, les organisateurs espèrent justement redonner l'envie de découvrir le métier. "L'idée est née, un soir, avec un collègue, on s'est demandé ce qu'on pouvait faire pour les soudeurs, qui pourrait les mettre en avant aussi bien sur leur activité que sur leur passion, et sans forcément avoir l'obligation d'un statut professionnel ou une limite d'âge", explique Christophe Lagarde, organisateur des meilleurs soudeurs de France.

"L'idée, c'était aussi de mettre en avant le métier du soudage, qui était un peu en perte de vitesse ces dernières années. Donc depuis la troisième édition, ça permet aussi aux gens de comprendre que l'industrie peut être aussi un moyen de s'éclater en terme professionnel, et parfois aussi de gagner plus d'argent qu'à une époque, parce qu'aujourd'hui les salaires sont revus à la hausse. Et c'est surtout aussi pour pérenniser notre activité, car malheureusement si on ne communique pas là-dessus, les jeunes ne sont pas forcément intéressés. On vise aussi la reconversion professionnelle", soutient l'organisateur. 

En mars, toutes les pièces des participants de la France entière seront examinées par un jury de 8 inspecteurs en soudage.

"Ils vont choisir les meilleures pièces par des moyens de contrôle normalisés. On ne choisit pas une pièce uniquement parce qu'elle est belle, on vérifie aussi les caractéristiques mécaniques" explique Christophe Lagarde.

À l'issue de cette sélection, 60 sélectionnés participeront à la finale nationale au mois de juin en espérant remporter le titre du meilleur soudeur dans les cinq catégories possibles cette année. 

Laurie Charrié