Le Cime, projet "de territoire éducatif rural", lancé ce lundi, une première pour l'académie d'Aix-Marseille

La signature du projet s'est faite en présence d'élus, de représentants éucatifs et d'élèves. - Laurie Charrié
Lutter contre les inégalités sociales et territoriales: tel est le but de la convention du Territoire éducatif rural (TER) signée ce lundi 15 avril matin, à Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). Cette signature permettra la mise en place du projet "Cime" (Cité intercommunale montagne éducative), une première au sein de l'académie d'Aix-Marseille.
Cette convention, qui concerne environ 1.500 élèves, répartis notamment sur les communes d’Annot, Castellane et Saint-André-les-Alpes, mise sur l'apprentissage et la réussite des élèves, afin de créer une synergie co-éducative dans un territoire inégal.
"Le projet Cime est un projet de territoire éducatif rural. C'est la première convention qui est signée dans l'académie d'Aix-Marseille, et qui fait suite à une expérimentation qui avait été menée au niveau national en 2021-2023, qui se généralise dans un plan gouvernemental en faveur de la ruralité", explique Mickaël Cabbeke, le directeur académique des services de l'Education nationale des Alpes-de-Haute-Provence.
"Des moyens supplémentaires"
"Dans l'idée ce sont différents acteurs du territoire (élus locaux, service de l'État, associations) qui veulent se donner un plan d'action au service de la jeunesse sur tous les temps de l'enfant avant, pendant et après l'école", poursuit-il.
De son côté, Alexis Cornille, le directeur du collège multisite de Castellane, d'Annot et de St-André, est ravi de cette convention qui "va nous donner des moyens supplémentaires, et surtout créer une méthode de travail".
"Maintenant nous sommes tous autour d'une table, et on a tous les acteurs qui vont pouvoir mettre en place des actions au bénéfice de la jeunesse, qui vont pouvoir se coordonner", ajoute le directeur d'établissement.
Pendant un an, un diagnostic a été mené sur le territoire pour mettre en avant plusieurs points sur lesquels travailler pour améliorer la vie des élèves du territoire.
Le territoire et sa mobilité, un enjeu clé
Cette étude a permis de mettre en lumière "des besoins renforcés concernant l'apprentissage et notamment le travail des élèves entre eux", mais aussi un besoin pour "que les enseignants puissent se rencontrer", en prenant en compte les difficultés géographiques de la région.
"C'est un grand territoire et nous devons être facilitateur pour permettre des rencontres entre eux, mais aussi entre les élèves, ce qui permet de créer une dynamique de territoire. Et puis ce sont aussi des besoins qui concernent l'accompagnement des élèves dans leur construction de projets personnels", dit Mickaël Cabbeke, le directeur académique des services de l'Education nationale des Alpes-de-Haute-Provence.
"Mais il faut également leur permettre la mobilité", ajoute-t-il, partageant l'avis du directeur du collège multisite. "C'est toujours notre capacité à se déplacer ou à faire venir des acteurs qui va être au cœur de nos moyens à proposer des choses intéressantes pour le territoire, donc le déplacement est au cœur des préoccupations (...)".
Chaque année désormais, les différents acteurs du projet Cime se réuniront pour faire un point sur les mois écoulés, afin d'être toujours au plus près des besoins des jeunes du territoire.