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La ligne de TER Grenoble-Gap rouvre après deux ans de travaux

Un TER à la gare Saint-Charles, à Marseille le 3 avril 2018

Un TER à la gare Saint-Charles, à Marseille le 3 avril 2018 - BERTRAND LANGLOIS © 2019 AFP

Une quarantaine de personnes, usagers, représentants syndicaux et élus locaux, sont venus devant la gare de Grenoble pour saluer cette réouverture.

Les TER circulent de nouveau depuis ce dimanche entre Grenoble et Gap, après plus de deux années entrecoupées de fermeture pour des travaux de rénovation de cet axe symbole des petites lignes menacées.

Une quarantaine de personnes, usagers, représentants syndicaux et élus locaux, sont venus devant la gare de Grenoble pour saluer cette réouverture.

"Quelle joie de revoir le train !", s'est ainsi exclamé Nicolas, membre du collectif d'usagers de l'étoile ferroviaire de Veynes.

"Ce combat pour la ligne Grenoble-Gap, c'est un combat pour le train du quotidien", a affirmé au micro le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle.

35 millions d'euros débloqués

La "ligne des Alpes", qui traverse des territoires ruraux entre les deux villes de préfecture, transportait environ 1000 usagers par jour avant sa fermeture pour travaux. Vétuste, trop chère, elle était menacée de fermeture définitive. Mais le 4 décembre 2019, un comité de pilotage inter-régional avait finalement acté un plan de financement pour sa rénovation partielle.

Près de 35 millions d'euros avaient été débloqués: 28,3 millions d'euros côté Auvergne-Rhône-Alpes (Région, préfecture de Région, départements de l'Isère et de la Drôme, Métropole de Grenoble et SNCF Réseau) et 6,4 millions d'euros côté Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Région, préfecture, département des Hautes-Alpes et SNCF Réseau).

Plusieurs tronçons de voie, pour un total de presque 18 kilomètres sur les 110 au total, ont ainsi pu être renouvelés, 25 ouvrages (viaducs, ponts et tunnels) consolidés, et une partie de la signalisation remplacée et modernisée.

"Les voies ferrées appartiennent à l'État"

Mais le collectif et les élus qui se sont mobilisés pour le maintien de la ligne s'inquiètent encore pour son avenir. "Ces 35 millions d'euros ont été évalués pour enlever les points noirs de la ligne, faire en sorte qu'elle puisse tourner", explique le sénateur EELV de l'Isère, Guillaume Gontard. "Mais il faudra aller plus loin", pour la pérennité de la ligne, souligne l'élu.

Le vice-président aux transports à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Frédéric Aguilera, observe, lui, que "les voies ferrées appartiennent à l'État", et appelle le gouvernement à "investir pour que les régions puissent se concentrer sur le service".

Mi-décembre, le Comité d'orientation des infrastructures (COI) devrait rendre un rapport proposant au gouvernement un plan d'investissement pour les infrastructures de transports. "Cela nous permettra d'avoir un peu plus de visibilité", estime le sénateur Guillaume Gontard.

C.Bo. avec AFP